SPARTIATES ! Quelle est votre profession ? A-hou ! A-hou ! A-hou !

Ce film est tiré du roman graphique 300 écrit par Frank Miller et Lynn Varley. L’adapter au cinéma était un défi impensable et fou à accomplir en reprenant exactement la même conception et la même architecture graphique du roman. C'est ainsi qu'on découvre un jeune prodige du cinéma, Zack Snyder, qui a déjà fait ses preuves en réalisant un bon remake d'un des films de zombies de Georges Romero ayant connu un grand succès cinématographique. Ce dernier s'est attaqué à cette adaptation avec une maîtrise indéniable de l'univers du roman en mettant en contexte le Roi Léonidas et les Spartiates partant en guerre pour s'opposer à l'immense armée du roi Xerxès. Et le moindre qu'on puisse dire, c'est que le long-métrage est un péplum qui nous marque au fer rouge pour sa beauté graphique que la technologie du cinéma nous a déjà fait voir avec le film Sin City sorti un an avant.

Pas très connu avant ce long-métrage, Gerard Butler s'est déjà forgé un esprit de guerrier après avoir interprété Attila le Hun dans un film sorti en 2001 portant le même nom. Il emploie de nouveau cette mentalité mais cette fois-ci avec plus de violence, plus de hargne et plus de ténacité. Et puis ! Quel homme ! Quelle virilité ! Gerard interprète un roi Léonidas avec de la classe, du charme et de la colère. J'ai été stupéfié de l'image que ce dernier nous livre de son personnage faisant grande sensation pendant tout le film. Pour ce qui est des muscles, on est servi par un magnifique casting masculin composé d'acteurs tels que Michael Fassbender, David Wenham, Andrew Pleavin et Andrew Tiernan. N'oublions pas aussi la présence sublime de Lena Headey en tant que femme du roi Léonidas. C'est une beauté qui a le droit d'avoir un minium de respect pour la contempler comme une déesse. Une vraie femme grecque !

Oubliez tout ce que vous avez vu des péplums jusqu'à maintenant, le réalisateur vous propose une démonstration artistique et tape-à-l’œil unique dans son genre. Si vous avez vu Sin City, c'est la même technologie qui a été déployée pour reprendre l'univers prenant et sec du comic. Sauf que c'est toutes les couleurs qui ont été usées (pas seulement le noir et le blanc majoritairement utilisés dans Sin City) pour nous foutre une sacrée claque visuelle dont on n'est pas prêt d'oublier. Le film ne se regarde pas comme on a l'habitude de voir. C'est une succession de plans magistralement époustouflants en toute beauté avec le même procédé d'écriture graphique du BD. C'est une fresque rondement bien menée par le génie de Zack qui s'est dépassé en truffant sa réalisation de scènes de combat chaudement bien chorégraphiées avec ses ralentissements, les jets de sang très réalistes et les effets spéciaux très appréciables. Le jeu avec les couleurs et les décors s'accordent sans accroc avec un bon réglage de la luminosité pour nous faire vivre une expérience cinématographique hors du commun et d'une violence rare.

De la pure barbarie ! Voilà comment je définis ce long-métrage qui est épatant du début jusqu'à la fin. C'est magnifique sur tous les points. C'est intelligent bien foutu avec des répliques cultes, des images glauques et de la musique qui envoie terriblement. Je dis un grand bravo à Zack Snyder qui a réalisé son plus bel exploit cinématographique. Il n'y a pas à contester, ce cinéaste est un génie. 8/10

Immortels... nous verrons s’ils méritent leur nom !