300 : La Naissance d'un empire par David Slaager

300 rise of an empire est la suite de 300, film sorti en 2007 qui aura marqué d’une empreinte indélébile le cinéma moderne grâce à sa photographie ultra léchée. Alors cette suite est-elle tout aussi intéressante ? Pour le savoir, Ultra à envoyé l’un des plus grand fan de ce film.

Je me souviens encore de l’impression que j’ai ressenti à la vue de 300 pour la première fois: un scénario qui tient sur un papier à cigarette mais une narration et une finesse visuelle jamais vues auparavant. L’histoire s’inspire de la bataille historique des Perses contre 300 valeureux Spartiates, partis en éclaireur combattre l’armée du dieu roi Xérès. Le film, lui, s’inspire de la bande dessinée de Frank Miller (auteur du sublime Sin City lui aussi porté à l’écran) sortie en 1997. Et si Frank Miller s’autorise quelques écarts historiques, c’est pour mieux accentuer la narration et le dynamisme. Mais cette suite alors ? C’est bien ?

Le film commence là où 300 se termine, sur le champ de bataille où Xérès vainquit le roi spartiate Leonidas. Xérès marche sur le corps des soldats tombés au combat en direction d’Athènes pour y mettre le feu (dans le sens « tous les massacré » hein!). On y découvre le personnage d’Artemisia, qui combat les Grecs aux cotés de Xérès. Cette guerrière, qui fait peur aux hommes et qui ne souhaite que la chute de la Grèce, est même LE personnage central du film, joué par une Eva Green envoutante, cruelle, dominatrice et calculatrice.

La construction du film est un parallèle à 300: le combat d’introduction, les vagues successives d’ennemis, la création du dieu roi Xérès, etc. Graphiquement le film est toujours aussi beau, les décors sont soignés aux petits oignons et les combats tournés avec une maîtrise absolue. L’action a d’avantage lieu en pleine mer; les combats nautiques sont tout aussi splendides et l’on apprécie d’autant plus les retours sur terre. Une fois de plus, la vengeance reste le sentiment le plus destructeur et imprévisible, et ce film nous le montre avec beaucoup d’esthétique.

Oui, cette suite est un bon moment de cinéma mais ne cherchez ni l’intrigue ni les retournements de situation, ici on vous montre des scènes et de belles images, un point c’est tout… Un dernier mot sur la 3D! Une fois de plus, elle n’apporte pas grand chose, voir même dessert le film par moment; même si une scène en 3D m’a particulièrement impressionnée, cela ne vaut pas le coup de passer le reste du film à subir des effets forcés pour accentuer la profondeur de champ. Bref, du bon spectacle si l’on aime le « Panem et Circenses » de nos amis romains…