Le premier film réalisé par le talentueux Zack Snyder a été un choc mondial pour les cinéphiles, majoritairement épaté par la beauté renversante des images de guerre et également de la qualité indéniable de l'adaptation du comics. Si j’avais une grande motivation pour voir le second au cinéma, c’était bien évidemment pour les qualités que je viens de citer et que j'espérais les retrouver dans ce second opus. Malheureusement, il semblerait que Zack Snyder était le seul à être capable de nous ébahir pour son emploi judicieux de la technologie du cinéma d'aujourd’hui, le réalisateur de ce préquelle et suite de 300, Noam Murro, s'est malheureusement montré incapable de reprendre le travail de Zack sans provoquer le même souffle épique du précédent long-métrage. D'ailleurs ! J'aimerais bien savoir d'où il sort ce réalisateur qui n'a fait qu'un seul film avant ce deuxième 300 et qui date depuis 2009. Et surtout pourquoi avoir choisi lui pour une production tant attendue.
Sans doute qu’il n’avait pas le même objectif que l'autre cinéaste, il voulait juste profiter du succès du premier pour faire une suite sans ambition, avec une tentative visible de nous surprendre avec plus de bastons et un phénoménal de déluge d’hémoglobine. Certes, cela fait partie de la réussite et de la satisfaction des fans du premier mais il faut tout de même de se rappeler qu’il y avait un effet de surprise, de la poésie guerrière et une virilité de Spartiate bien mise en évidence. Dans ce second opus, on retrouve bien tous ces détails mais sans la même valorisation bestiale des guerriers, ni l’envergure du premier. Cela dit ! Je ne considère pas cette suite comme une œuvre catastrophique, voire même calamiteuse comme je l’ai pu entendre.
C’est juste une production qui assume totalement son délire et son côté fun, avec des scènes de batailles navales bien réglées et époustouflantes à jamais. Même si le scénario est trop léger et que la qualité visuelle est un peu plus médiocre que celle du premier, je me suis quand même bien régalé face à des affrontements de guerriers féroces. Surtout que les batailles navales nous offrent une perspective intéressante de cet univers sombre et carabiné, avec des ralentis étincelants et des musiques rocks saisissants, deux éléments intensifiant avec une grande facilité les scènes d’action, suffisamment assez pour être en première loge d’un spectacle hyper prenant. Dopé à la testostérone, assez kitsch à certains endroits, purement trop bourrin de temps en temps, on peut reprocher certaines petites choses mais mon plus grand regret, c’est l’acteur Sullivan Stapleton qui n’égale en aucun cas Gérard Butler.
Ce dernier était magnifique et indomptable dans son rôle mythique du roi respectable Léonidas. Pourquoi avoir choisi un acteur aussi méconnu et dépourvu de talents moraux que ce Sullivan incapable de nous livrer la même prestation que Gerard Butler dans le premier. C'est à se demander si les producteurs n'ont pas pu trouver mieux comme acteur ? Un gros point faible qui m'a un peu grimacé pendant le visionnage. Par contre ! Concernant le choix d’Eva Green dans le rôle troublant d’une guerrière redoutable, autoritaire et sexy, on ne peut que s’en réjouir avec délice. Elle est une parfaite incarnation du mal avec ses yeux sombres et longs cheveux noirs raides, une méchante savoureuse.
Elle vole carrément la vedette du film au dépit d’un Sullivan qui ne pouvait rien faire pour empêcher ceci. On peut noter aussi un reste du casting assez satisfaisant dans l'ensemble, composé d’acteurs se comportant sans limite comme des guerriers impitoyables face à une armée de soldats redoutables. Un point bien accompli, comme celui d'avoir mêlé sans embrouille les événements se déroulant avant et après le premier film, on peut remarquer un suivi scénaristique qui a bien été traité sans qu'on s'y perds dans l'histoire, avec un enrichissement de l’univers nous suscitant sensiblement notre curiosité et notre soif d’en apprendre plus. Pas aussi remarquable que le premier mais cette suite est loin d’être décevante, c’est une œuvre à laquelle je ne pose même pas de questions, je l’ai regardé comme un simple grand divertissement, avec son atmosphère sauvage et héroïque. 7/10
Tu te bats mieux que tu me baises !