Crazy Clown Time
Le cinéma de Rob Zombie m’inspire le plus profond respect, un des rares réalisateurs de genre horrifique actuel sachant rester cohérent envers son univers en assumant sa démarche et ses références,...
le 19 sept. 2016
31 j'aime
5
(Critique sans spoiler important sur l'histoire)
Rob Zombie, adulé par les fans de la première heure, peu importe la qualité de son travail, sort enfin son dernier film tant attendu, 31.
Tout avait bien commencé, avec un House of 1000 Corpses fun et plein de nostalgie, appréciée par les amateurs d'horreur fauchée. Après ça on a eu droit à son génial Devil's Rejects, oeuvre crasseuse, violente et parfaitement maîtrisée, reconnue comme un excellent film. Puis ça se gâte sérieusement, l'impression que le bonhomme ne fait plus que de l’auto-parodie ...
31 commence bien, cette scène d'intro en noir et blanc annonce directement la couleur (...) , Richard Brake est habité par son personnage, on sent qu'on va enfin se reprendre une grosse claque dans la face. Mais on déchante dès que le générique arrive.
Tous les clichés propres aux films de Zombie sont là!
2 décors tellement banals (Un désert crasseux, brûlant, vide. Un entrepôt crasseux, sombre, labyrinthique).
Les personnages sont, sans surprise, des "gentils" rednecks amateurs de cul, de blagues de cul, de sous-entendus de cul. En face on retrouve des "méchants" rednecks dégénérés sans background, pouf ils sortent de nulle part, faites avec.
Malcolm McDowell fait le taff, sans plus, son personnage est juste là pour balancer quelques tirades pompeuses. Les autres sont insipides, génériques, vus dans 1000 films d'horreur auparavant. Richard Brake surnage dans cet océan d'insipidité mais pas de quoi marquer l'histoire du cinéma.
Comme toujours le réalisateur nous montre que sa femme a un joli postérieur mais on commence à le savoir ...
Le scénario est inexistant, on avance simplement comme dans un jeu vidéo. Les héros sont enfermés, un ennemi apparaît, ils tentent de survivre en le bastonnant jusqu'à l'apparition du prochain psychobilly.
Et cette fameuse violence justement? Un bon gros pétard mouillé. Censure ou pas, tout est filmé de manière épileptique, les plans de 2 secondes s'enchaînent hystériquement, ne vous attendez pas à être choqué/dégoutté par ce qui est vaguement visible à l'écran.
Sinon au niveau musical, encore une fois pas de surprise, quelques classiques de la culture rock us, propre.
En bref, grosse déception. J'attendais un film brutal, sans concession et jouissif. Au final on obtiens juste un jeu vidéo linéaire et faussement trash.
La recette Zombie est dépassée, merci au revoir d'être venu.
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Créée
le 18 sept. 2016
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