Alors que bon nombre de films rendent hommage au cinéma des années 80, voilà qu'un autre phénomène commence à apparaître depuis quelques temps : celui des films qui restent coincés dans les 90's, pas pour saluer ce cinéma de l'époque à laquelle j'ai grandi, non!!, juste parce qu'ils ont 25 ans de retard et c'est largement le cas de 355, second film de Simon Kinberg après l'un des pires X-Men de la saga : Dark Phoenix, que j'ai surtout voulu découvrir pour son casting ma foi très engageant.
Mais mon Dieu ce que c'est pauvre sur le fond, avec des stéréotypes éculés qu'on voit par dizaines tous les ans dans des séries B peu inspirées, ce qu'est assurément 355, et avec des arcs narratifs pour chaque personnage sans la moindre imagination, ainsi que dans la dynamique de groupe qui se créée à l'écran, pourtant, les sagas Mission : Impossible, James Bond et Jason Bourne prouvent régulièrement que les films d'espionnages peuvent être très sympathiques, là, tu vois que Kinberg était plus intéressé par le fait de diriger son casting féminin que d'avoir quelque chose à raconter, aussi modeste soit-il.
Et puis bon, on ne va pas se mentir, d'un pur point de vue technique, le film ne vaut même pas ce qui se faisait de mieux dans les années 90 : à part le dernier quart d'heure qui met un peu d'intensité, ça reste très sommaire dans sa mise en scène. Pire, malgré la présence d'excellentes actrices comme Jessica Chastain, Penélope Cruz, Diane Kruger ou Lupita Nyong'o entourées des non moins charismatiques Sebastian Stan, Edgar Ramirez ou Jason Flemyng, je me suis au moins autant ennuyé à les regarder qu'eux à jouer dans ce film.
Bref, 355 est une série B portée par un casting de luxe, mais au réalisateur qui n'arrive jamais à faire monter la sauce et d'une platitude absolue dans son scénario!!