360 me fait basculer dans le club des fans de Fernando Meirelles. Heureuse coincidence, j’ai vu La Cité de Dieu il n’y a pas si longtemps. Si les deux films sont extrêmement différents au niveau des thèmes abordés ils mettent en revanche en lumière, chacun à leur manière, le talent et la maitrise de Fernando Meirelles.
360 fait aussi partie de tous ces films reposant sur une formule simple, très courante et, lorsqu’elle a un bon réalisateur aux manettes, très efficace. Je m’explique ! Le film livre un aperçu de ce que j’appelle des "tranches de vie" de différents personnages qui sont tous plus ou moins en connexion les uns avec les autres. Bidule est amoureux de Truc mariée avec Machin qui bosse pour Trucmuche qui rencontre Bidulechouette qui est la soeur de…etc, etc… Bref, le film-puzzle par excellence.
Une grande diversité évidemment rassemblée autour d’un thème commun, parfaitement retranscrit par la phrase "Un jour, un sage a dit : "Si un autre chemin s’offre à toi, n’hésite pas"
Un synopsis développé n’est pas possible et n’aurait pas beaucoup d’intérêt. Les histoires se valent et tiennent bien la route, tout comme les personnages.
Il est bon de savoir que la bande originale est parfaite, très agréable et extrêmement bien choisie. Ou le casting, qui rassemble des acteurs de nationalité différentes et qui sont tous 1- très bien choisis (mine de rien, c’est essentiel) 2- ont tous un excellent jeu. Et qui rassemble des célébrités (Rachel Weisz, Anthony Hopkins, Ben Foster, Jamel Debouzze,…) et des acteurs moins connus mais tout aussi talentueux (Gabriela Marcinkova, Maria Flor, Vladimir Vdovichenkov,…)
La diversité des nationalités est aussi au centre du film qui fait alterner des scènes entre Paris, Vienne, Londres, Denver,… 360 est donc à voir en VO puisque chacun s’exprime dans sa langue, voir essaie d’en apprendre une autre.
Les prises de vue, les jeux de caméra, les choix de réalisation, et le rythme sont irréprochables. Bref, vous l’aurez compris, je ne vois pas de réel défaut à 360.
Si ce n’est cette formule usée que j’ai cité au début, mais, pour moi, qui fonctionne bien ici. Ou peut-être, toujours lié à ce schéma, une certaine artificialité dans le montage. C’est vrai que j’aurai sûrement plus de mal à me souvenir de 360 dans quelque temps, à l’inverse d’un autre film comme La Cité de Dieu.