Tout d'abord merci à darevenin pour m'avoir rappelé que ce film existait...
Voici donc le second film de vacance de la famille Lalanne. En effet, après Le Passage, le clan Lalanne remet le couvert. Nous avons donc Francis (producteur), Jean-Félix( compositeur), René (réalisateur) et Alain (acteur) Lalanne. Oui, pour ces deux dernier, ils ont préféré prendre un pseudo (respectivement René Manzor et Alain Musy.
Cela étant dit, à quoi ressemble donc ce 3615 Père Noël, 29 ans plus tard ?
Well, ça commence en mode perché, puisque après avoir appris que Papa est mort (non mentionné danS le film mais une récurrence dans le travail de Manzor/Lalanne) et que donc Maman aime beaucoup son collaborateur professionnel (faut bien refaire sa vie en douce), voilà t'y pas que le petit Thomas (9 ans) est:
- un mécanicien hors-pair (il répare une Ford Taunus qui semblait ne plus marcher depuis longtemps),
- ainsi qu'un programmeur informatique balèze (il met sous contrôle caméra toute la demeure (non soyons réaliste, le château de Skeletor en le voyant bien de face)
- sans oublier d'être un fin bricoleur (il a crée une large trappe dans le plancher en chêne, entre autre) et même un infirmier capable d'administrer de l'insuline à son grand-père moribond....
Nous en sommes à 17 minutes et crédibilité zéro. Je m'aperçois aussi avec effarement que Brigitte Fossey est très mauvaise dans ce film (l'est-elle depuis toujours ?) et que le petit Musy/Lalanne est d'une suffisance hideuse. Fort heureusement, ça s'arrangera par la suite.
On a donc Santa Chose (excellent Patrick Floersheim) qui est tout simplement un psychopathe et dont le but est de tuer le petit Tom...parce que voilà, il est grave atteint.
Point.
Alors après un début assez repoussant, le film commence enfin à ressembler à quelque chose (après plus de 20 minutes, quand même) et à intriguer quelque peu.
Cela dit, les scènes durant lesquelles les pièges du gamin s'abattent sur Santa Chose semblent ou inachevées (les fléchettes dans le cou: pas de cri de douleur et à la scène suivante, SC ne semble même pas s'en émouvoir),ou écourtées (celle où la barrière de flamme encercle SC qui se termine abruptement et enchaine sur Tom remplissant sa grenade en plastique).
Est-ce de l'auto-censure ? La censure tout court ? N'ayant aucune info là-dessus, ça restera donc un mystère.
La réal de papa Lalanne reste assez plate et est incapable d'injecter la moindre tension (excepté 2/3 plans avec Floersheim, dont celui où il poursuit Tom dans la neige, tel un loup sa proie) et fiston Lalanne d'être plus appliqué vers la fin du film.
Tentative maladroite de mixage entre Silent night Deadly Night et Home Alone (bien que ce dernier soit sorti en décembre 90 et 3615 en janvier 90), ce 3615 Père Noël mérite quand même le coup d'œil, ne serait-ce parce qu'il essaie de surfer sur la vague du cinéma de genre français (alors en plein renouveau avec Baxter, Adrénaline, Baby Blood...).
Cependant, on ne sait jamais dans quelle catégorie joue 3615: est-ce destiné aux enfants (un p'tit gars qui se défend contre le croquemitaine)mais alors, c'est trop violent (la mort du chien et les autres victimes) ou aux adultes (mais le film laisse trop la place aux hors-champs et non-dit) ?
En conclusion, il convient de se dire que ce long n'est pas désagréable en soi, mais qu'il "flotte" trop à ne plus savoir que faire et ou aller...
Le Père-Noël est-il une ordure ?
Dans ce film, assurément !