Créez deux services concurrents, mettez à leur tête deux stars de la police, ça peut produire de l'émulation, ... ou déclencher la guerre des polices.
Ajoutez des relations troubles entre les flics et leurs indics...
Vous obtenez l'ambiance qui régnait à une certaine époque au 36, quai des orfèvres.
Bien sur, Olivier Marchal éxagère, mais il vient du sérail et à connu les affrontements entre les divas qui dirigeaient la BRB et La BRI. Il a vécu les relations entre flics et voyous, les luttes d'ambitions, les étouffoirs jetés sur certaines pratiques.
Souvenez-vous de la traque de Jacques Mesrine par ces deux services qui se termina par un traquenard en plein milieu de la circulation parisienne qui ne fit heureusement pas de victimes collatérales à part la copine du gangster. Cela ressemblait plus à un attentat terroriste qu'à une opération de police. La presse se montra curieusement modérée dans ses critiques. Il est vrai que Mesrine avait perdu son crédit depuis qu'il avait torturé un journaliste. Les contribuables économisaient le prix d'un procès. Tout le monde était content, même Mesrine qui avait eu la mort qu'il souhaitait.
De mon côté, je me souviens de l'expulsion d'un squat supervisée par un commissaire qui n'était pas encore patron d'un de ces services et qui était arrivé vêtu d'un blouson de cuir court, d'un jean sur des santiags et d'un holster à la ceinture d'où sortait la crosse de nacre d'un revolver à barillet. Du regard j'ai cherché où il avait pu garer son cheval, mais je n'ai vu qu'une voiture dans laquelle on apercevait un stetson sur la plage arrière.
La première scène donne le ton: la BRI fête un évènement interne quand un des flics aperçoit une souris... La meilleure réussite du film!
L'histoire racontée ici est excessive comme l'est tout polar, l'ambiance est crédible, le scénario est intéressant, les acteurs solides, malheureusement la réalisation est besogneuse et le montage pesant. Dommage!
Il parait qu'aujourd'hui ce n'est plus comme ça.
On le croit...
Puisqu'on nous le dit!