Histoire d'un classique mélodrame stéréotypé à la française
Théâtralisation dramatique absurde et surjouée. Voilà en quelques mots l'idée générale que le film fait naître après une longue et interminable séance de 1h44. De multiples longueurs ne font que mettre en avant un sujet questionné de manière moralisatrice et ultra simplifié dans le film : la lâcheté humaine (de façon quasi américaine, percevant ainsi le monde que de manière bipolaire : bien/mal, sans prendre en compte la complexité du phénomène et les questionnements réels qu'il suscite)
Ceci amplifié par un jeux d'acteur discordant et dissonant tout d'abord de la « compagne du lâche » (idée de « compagne du lâche » bien que très simplifié est malheureusement en continuité et cohésion avec cette merveilleuse morale que le film véhicule) surjoué par Sophie quinton, qui en voulant insister sur le coté mélodramatique ne créé qu'un personnage faux et invraisemblable. Ensuite la surprise nous vient de la part d'un Yvan Attal relativement bon en temps normal qui va ici néanmoins s'adapter à la médiocrité du film pour lui offrir une façon d'exploiter une fois encore les tréfonds des Stéréotypes du cinéma français (mélodramatique au possible). On peut donc dire que le film est lourd, lent et mal exploité avec des personnages vaseux et factices (on perçoit une réelle fastidiosité à construire des dialogues dignes d'intérêts et avec un fond apte a réflexion entre la femme et le mari, arrivant même à être risible dans l'apogée de l'expression de faux sentiments). Dommage... Le sujet était riche, vaste et plus que jamais d'actualité... malgré cette platitude plombante du scénario l'idée de base était bonne.
En définitive, le fond est bon mais la forme l'est moins.