38°5 Quai des Orfèvres semble offrir une variation au minable Mystère à Saint-Tropez (Nicolas Benamou, 2021) : soit le détournement des codes du polar, de façon parodique, sans aucune maîtrise ni du genre en question, ni du cinéma en général. En résulte une production intrinsèquement nulle, dépourvue de la mise en scène pourtant nécessaire à l’accomplissement du comique et à l’éclosion du rire ; tout repose sur des comédiens en roue libre, tantôt en surrégime (Caroline Anglade) tantôt en sous-régime (Didier Bourdon, qui livre sans douter sa pire prestation) qui récitent des textes écrits par des adolescents découvrant le septième art. Les hommages rendus aux grands films noirs sont à la fois inutiles, guère exploités par le scénario, et peu ambitieux, l’idée étant de s’adresser à un public à même de les identifier.