Une enquêtrice motivée, au doux nom de Clarisse Sterling, enquête sur un tueur en série nommé le Ver(s) solitaire, accompagnée de son supérieur qui ne recherche que la gloire.
Il faut savoir que 38°5 Quai des Orfèvres a été le vainqueur du festival de la comédie à l'Alpe d'Huez (en 2023), donc autant dire que ça m'intéressait, ajouté à cela la présence de Didier Bourdon au casting. Si l'intrigue reprend en gros celle du Silence des agneaux, jusqu'à faire figurer un personnage qui a les caractéristiques d'un Hannibal Lecter, c'est avant tout une parodie de polar comme le faisaient les ZAZ avec la série des Y a-t-il un flic, ou alors ça fait penser au Téléphone sonne toujours deux fois, déjà avec Didier Bourdon dans les années 1980. D'où les références visuelles à foison, ou alors dans les personnages (Artus joue par exemple le médecin légiste dont le nom fait référence à un certain chef cuisinier !), et il faut dire que le film avait tout pour me plaire, car je suis un grand fan des ZAZ.
Sauf que j'ai trouvé ça pas loin d'être consternant, car ça sent non seulement la production fauchée, on ne compte plus les scènes en décor qui font factice, ou les acteurs mauvais comme tout. Je sauve néanmoins Caroline Anglade, malgré qu'elle paraisse par moments perdue, ou il y a toute une piste sur une supposée (très) forte sexualité vite évacuée, ainsi que Didier Bourdon, qui arrive néanmoins à faire le minimum syndical. Car je pense que beaucoup de gags, y compris le cameo de Stéphane Bern qui fait une parodie d'une pub concernant Versailles seront vite démodées. Néanmoins, on sent quand même que le réalisateur a voulu rendre hommage aux ZAZ, certes de façon maladroite, mais il ne les oublie pas, lui, et c'est à saluer.