Fuyez, et ne revenez plus jamais !
Il est vingt-trois heures, je suis crevé : dans un élan de fatigue terrible je me décide à regarder un film au titre à rallonge sorti direct en vidéo (STV...). Un supplice qui aura duré une heure, dix-sept minutes et cinquante trois secondes! Les pires moments de l'existence ne sont rien à côté de la torture télévisuelle que nous inflige Craig Moss, le réalisateur de cette parodie subtilement pas drôle.
"41 ans toujours puceau" est l'archétype du film comique qui en fait tellement beaucoup trop qu'il est impossible pour le spectateur, quel qu'il soit, de rire à la moindre blague (si tant est que l'on puisse considérer des dialogues vaseux comme des vannes). L'ensemble du long-métrage ne fait que surfer sur une vague qui a la cote auprès des ados immatures et peu regardants face à la qualité artistique ; cette vague tsunamiesque qu'est la parodie de films existants (ici nous avons droit entre autres à "Twilight", "Sans Sarah Rien Ne Va", "40 ans toujours puceau", "Scary Movie", "Supergrave", "Funny People", "En cloque : Mode d'emploi", "L'étrange histoire de Benjamin Button", "Star Wars", "Slumdog Millionnaire", sans oublier un soupçon d'Uwe Boll), ou le comique du sillon glutéal (du cul pour les moins éduqués). Dans cette merde audiovisuelle sortie droit du fion d'un puceau queutard se branlant sur un catalogue de lingerie des années 60, le jeu d'acteur atteint le zénith de la médiocrité. Jamais auparavant un casting n'a été aussi mauvais, que ce soit les acteurs principaux ou les figurants (qui figurent très mal!). Les plans sont pitoyablement piteux et les décors brillent magistralement par leur pauvreté. Chaque parcelle du film, chacune des 116 825 images de cette daube sont le paradigme de l'erreur cinématographique.
Rien de bon ne peut être retenu de "The 41-Year-Old Virgin Who Knocked Up Sarah Marshall and Felt Superbad About It", le film au titre à rallonge qui espère qu'en faisant des parodies pourries de films qui au fond ne sont pas aussi pourris que ça va remplir les po-poches de producteurs aveugles et inconscients avec des petits sous-sous qui leur permettront de fréquenter des prostituées qui enlèveront leurs dessous contre une petite pièce que le même producteur a subtilisé à un abruti de spectateur qui ne savait que foutre de sa fin de soirée et qui s'est dit que ça ne peut pas être aussi terrible que ça et que ça pourrait passer le temps et qu'en plus il contribuerait au bonheur pécuniaire d'une pute qu'élève seule ses trois gosses et qui est en cure de désintox une semaine sur deux. Si l'on vous conseille de voir ceci, ayez le bon réflexe, sortez le fusil.