Un biopic intéressant sur une partie de l’histoire du sport que je ne connaissais pas (mais bon, faut dire que j’ai déjà du mal à comprendre les règles du baseball). Intéressant car retrace la vie du premier joueur noir à évoluer en Major League et des problèmes rencontrés au cours de son parcours. Mais si c’est très intéressant à suivre, il manque ce panache propre aux meilleurs biopics, ce petit truc qui nous plonge avec le personnage, qui nous fait marcher dans l’Histoire avec lui.
Une histoire intéressante donc, mais pas suffisamment marquante pour laisser un souvenir impérissable. Alors certes, je pense que cette part de l’histoire est profondément ancré dans la mémoire des américains, en particulier ceux fans de baseball, mais pour un public extérieur, c’est niet. C’est bien dommage.
Il y a également quelques intrigues qui sont pas vraiment exploitées : le changement de manager en cours de route, le couple de Jackie ou encore son réel impact sur la population noire. On n’en voit pas assez les conséquences. C’est peut-être un choix de narration vu qu’à l’époque, le baseball était un sport de blancs, mais je pense qu’il y aurait eu à gagner. Autre point faible, c’est parfois un tantinet trop psychodramatique, ou du moins ça l’est quand ce n’était pas nécessaire.
Le casting est globalement correct et crédible. Harrison Ford en propriétaire ultra-croyant est bien souvent marrant (il est très cassant aussi). Sur le plan technique, le film se défend bien avec une musique sympa très bien adaptée, une mise en scène qui nous plonge sur le terrain à chaque instant et des décors reconstituant à merveille la fin des années 40. Mais là aussi, il manque le petit truc qui transcende une histoire, la marquant au fer rouge dans notre esprit.
Bref, 42 est un film intéressant sur le sport mais aussi la ségrégation qui décide de nous raconter les débuts d’une véritable légende du baseball. Un très bel hommage.