En 2013, Brian Helgeland revient enfin dans le siège de réalisateur avec 42, très longtemps après son dernier film, l’éreinté par les critiques The Order et surtout quelques scripts de films médiocres.
En adaptant une histoire réelle pour la première fois, Brian Helgeland ne cède heureusement pas aux sirènes de l’hagiographie envers Jackie Robinson, le premier joueur professionnel de baseball afro-américain, mais n’édulcore tout de même pas ce qu’il s’est passé à cette époque, de la Ségrégation. Nous sommes devant un biopic qui utilise parfaitement les codes du genre sans pour autant tomber dans l’académisme le plus profond. Helgeland nous conte une histoire passionnante sans jamais donner l’impression de sauter des étapes, en offrant quelques belles séquences comme celles où Robinson est encouragé par des travailleurs blancs, dans une séquence que Helgeland veut d’abord inquiétante avant d’être chaleureuse. Le casting est excellent, Chadwick Boseman dans un rôle plutôt compliqué, tandis que le supporting cast l’épaule très bien, Andre Holland, Harrison Ford et Hamish Linklater en tête. La musique de Mark Isham est un peu pompière mais le sujet s’y prête plutôt bien.
42 est un film qui aurait clairement mérité une sortie salles en France et qui mérite d’être vu plutôt deux fois qu’une. C’est dommage que Brian Helgeland n’ait pas continué sur cette voie-là.