C'était assez prévisible, de toute façon, vue l'esthétique du film, sa promo, son inspiration d'une histoire vraie, et cette nouvelle manie d'américaniser le Japon : 47 Ronin est laborieux au possible et accumule tous les clichés du blockbuster qui ne compte que sur ses effets spéciaux. Second film en pas longtemps où on retrouve Keanu Reeves dans une histoire japonaise ; mais si Man Of Tai Chi était appréciable, ce n'est pas le cas ici puisqu'il ne sert à rien dans l'intrigue, sauf à faire valoir le fantastique et créer la sempiternelle amourette niaise à la noix. Il ne suffit pas d'aimer une culture pour en faire une œuvre de qualité. Cette légende des 47 Ronins est ici peuplée de monstres ridicules, de scènes d'action mal chorégraphiées, de pouvoirs absurdes, et d'un sens du spectacle absent. Générique et prévisible, 47 Ronin est de plus trop long, garni de dialogues bas de plafond, et ne rend jamais honneur à l'histoire dont il s'inspire. Seul bon point, des décors plutôt jolis et bien trouvés.