Une fusillade sanglante entre des prisonniers et les forces de l’ordre éclate lors d’un guet-apens durant des travaux routiers effectués par des détenus. Des policiers sont abattus et deux individus dangereux, (un tueur sadique et son indien de complice), se font la malle et dans leur sillage les cadavres s’amoncellent. Pour les appréhender, le flic blanc, Jack Cates (Nick Nolte) doit à contre cœur, faire équipe avec Reggie Hammond (Eddy Murphy), un petit truand noir. Alors en prison, Reggie obtient une permission exceptionnelle de 48 heures. Une cohabitation de deux jours, autant dire une éternité pour le flic taciturne flanqué de son associé à la tchatche démesurée ! A partir de là, Walter Hill (« Les guerriers de la nuit», «Sans retour») nous convie sur les traces de l’un des premiers «Buddy Movie» des années 80, (beaucoup d’autres suivront !). Nick Nolte et le tout jeune Eddy Murphy sont comme des coqs en pâte et les vannes fusent à tout vent dans un genre cinématographique où les sentiments, la mièvrerie, les histoires d’amour ou encore le bon goût n’ont pas leur place. En effet, avec «48 heures», il ne faut pas s’attendre à de la finesse, au final on n’est pas là pour ça. L’action est au rendez-vous, les méchants sont bien méchants, les gentils ne le sont pas vraiment, le langage est fleuri, voire parfois même quasi obscène, qu’importe le film dégage un je ne sais quoi d’irrévérencieux, de politiquement incorrect qui en fait une référence en matière de film policier.