Il s'agit du second film que je découvre de Michael Powell en collaboration avec Pressburger. Ce 49ème Parallèle a été réalisé en 1941 alors que la guerre battait son plein et visait à démonter le nazisme. Réalisé au Canada, car à ce moment-là les Etats-Unis ne participaient pas encore au conflit, l'oeuvre réunit un casting aux noms peu ronflants si on excepte Laurence Olivier.
J'ai toujours un peu de mal avec une majorité de films des années 40, que je trouve souvent extrêmement trop bavards et un peu trop longs. Ce 49ème Parallèle ne déroge malheureusement pas à cette règle. D'autant que le film a l'art de trainer un peu trop en longueur cette course-poursuite contre l'équipage du sous-marin allemand.
Toujours est-il que le film tient à démontrer que le nazisme n'est qu'un modèle qui tend à imposer des idées, à éliminer l'opposant par la violence et que face à la dictature du nazisme, la démocratie parviendra à trouver la réponse. Certaines séquences demeurent d'ailleurs très fortes même si on n'est parfois pas loin de rester dans un cliché un peu trop basique (les rôles d'un des Inuits est quand même assez ridicule et effarant).
Film visant à servir la cause canadienne, l'oeuvre est clairement de propagande et ne s'en cache évidemment pas. Il manque cependant du génie, un casting qui pousserait le film vers le haut et une écrite un peu plus fine que pour pouvoir en faire quelque chose qui dépasse le rang de simplement sympathique. Je ne désespère néanmoins pas de trouver un peu plus mon compte avec ce duo de cinéastes, il me reste encore Les Chaussons Rouges et Le Narcisse Noir à découvrir. D'autant que Powell m'avait énormément plu avec Le Voyeur.