Birmingham, 1963. Ses combats

Un objet de mémoire, un hommage, présenté par Spike Lee 35 ans plus tard.

D'une part, c'est un reportage sur un attentat ayant tué 4 enfants, traité comme on présente les faits divers ; présentant des larmes évidentes des familles, des proches, d'une ville ; une enquête judiciaire ; un coupable,... Ce n'est pas cette part qui m'intéresse dans le documentaire.

Mais tout ça est représentatif d'une époque, tout en ayant finalement permis la réaction de certains sans-réactions d'alors.

D'autre part donc, des témoignages personnels qui appuient aussi des images historiques : l'Histoire des États-Unis des années 60 et leur fonctionnement ségrégationniste. Plus précisément à Birmingham (bien loin de la reine d'Angleterre : en Alabama), l'une des villes où la ségrégation était "la plus dure", et qui opposait "une résistance farouche à l'intégration", d'après Martin Luther King.

De cet apprentissage sur l'Histoire, je retiens :

• des images dures sur le racisme meurtrier ; et au contraire, le Ku Klux Klan qui vit sa vie et fait sa loi tranquillement ;


• des hommes politiques aussi racistes que honteux : George Wallace et Eugene Bull Connor (certaines de leurs paroles sont des perles de ridicule)


• et le reste des puissants, vides d'engagements (pour qui, soi-disant, les évolutions en faveur des Afro-américains étaient déjà suffisantes) ;


• des attaques fréquentes voire permanentes envers les quartiers noirs, provoquant peur et blessures graves, quand ce n’est pas la mort. Non le progrès n’était pas en marche ;


• des manifestations pacifiques pour les droits civiques des Noirs, portées de plus en plus massivement avec la présence des jeunes ; tout en se faisant balayer par des bombes à eau, croquer par les chiens de la police, emprisonner auprès de criminels ;


• des personnalités fortes de la ville, proches de Martin Luther King : Fred Shuttlesworth et James Bevel, leurs actions justes, sensées, engagées et courageuses ;


• une chanson, un chant d'espoir, "Keep your eyes on the prize", que je n'ai trouvé nulle part aussi bien chantée que par les deux intervenants qui en ont entonné un passage dans le documentaire.

Voilà, je vous préviens qu'il y a quand même aussi un grand nombre de moments avec des personnes qui pleurent l'être aimé devant du papier peint à fleurs. (normal bien sûr, mais on n'est pas obligé d'aimer regarder ces ressentis dans un film, ni de trouver ça nécessaire pour s'informer et comprendre l'Histoire)

En dehors de ça, c'est vraiment une riche source d'informations sur cette période, marquée par "l'attentat de l'église baptiste de la 16ème rue".