Bitch.
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Marc Webb prend à revers les codes romantiques et lance ainsi sa carrière de réalisateur sous les projecteurs du grand public. Il nous sert d’entrée de jeu le fin mot d’une relation qui aura pris des risques sans que cela aboutisse à un dénouement heureux. Quoique la vérité est bien plus sombre et complexe que cela. On explore la définition de l’amour d’aujourd’hui, à la fois tendre et brutale. Le concept nous rapproche alors de la psychologie de personnages, aveugles dans leur démarche. On ne peut pas tout avoir, mais tant que l’on parvient à produire et à préserver un sentiment sincère, on aura réussi à combler toutes les fissures d’une relation.
Tom Hansen (Joseph Gordon-Levitt) est un doux rêveur. Il travaille comme rédacteur de carte de vœux. De ce fait, le métier le conditionne à voir grand et à espérer que les mots vaincront tous les obstacles. Mais cloisonné dans son utopie, rempli de fantasmes et d’idéaux, sa foi va se heurter à sa parfaite némésis. Le coup de foudre, ce n’est pas aussi facile pour Summer Finn (Zooey Deschanel) de se prononcer dessus. Elle illustre pourtant tout le côté attractif qu’un homme aimant convoiterait, réciproquement pour cette femme qui a beau ne pas se prendre la tête, elle s’engage dans des histoires très « aléatoires ». De chaque côté, on campe dans un univers trop radical, ce qui ne pimente pas l’expérience de leur rencontre. Et quand vient le rapprochement qui les fait lentement fondre, dans le but de s’ouvrir l’un à l’autre, on y découvre un espoir.
Pour la majorité, on se laissera séduire par l’optimisme de Tom, contrairement à l’égoïsme que fait preuve Summer. Tout le monde aura beau s’identifie à un moment ou un autre, personne n’aura raison, dû à un manque de flexibilité, caractéristique d’un amour condamné à rester éphémère. Si le choix le laisse le mystère sur les intentions de Summer sont louables, c’est parce qu’on l’adore pour sa personnalité qui brise les clichés. Indépendante et libérée, elle porte en elle tout le message d’une révolution. On y dépose, au passage, un hommage à la comédie musicale, apportant le tonus à cette relation qui finit par se déchirer sur un coup de tête. On a appris à les aimer, cependant le temps rattrape la routine. On en finit par avoir le cœur déchiré. Et pourquoi donc ? Toute la lecture repose sur la confusion et l’incompréhension des sentiments que le duo se partagent.
Il sera très difficile d’encaisser la réalité qui piétine le fantasme et l’espoir d’un amour, à la fois possible mais impossible. Il s’agit d’une histoire de compromis et « (500) jours ensemble » nous le montre clairement. Malgré l’approche, la mise en avance des différences et des points communs, il reste le dernier facteur capital qui supplante tous les autres, la projection. Profiter de l’instant présent n’est une solution à court terme avant que le reste de notre vie nous éveille et nous rappelle à l’ordre. Une fois conscient de tout ce que le mélodrame peut apporter ou amputer, il n’y a plus d’une option à prendre en considération. Une rupture n’est pas ici pour créer un effet de surprise. On entretient la relation avec beaucoup d’humour, mais également avec un recul, semblable aux vécus de Summer. Ce qu’on en retient, c’est une déchirante complicité qui s’extrapole à une grande amitié, sans qui ces deux âmes perdues n’auraient jamais ouvert les yeux à la vie.
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Créée
le 2 févr. 2018
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