Bitch.
Ce film est dur. Très dur. Il passera comme une histoire d'amour banale pour certains mais si vous avez vécu la même chose une fois dans votre vie, il vous rappellera de très mauvais souvenirs. Une...
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le 14 mai 2010
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7
Je m'attendais à une histoire calquée sur la trope “right person, wrong time”, c'est même la principale raison qui m'a poussée à regarder ce film... Ça, et le capital beauté du duo en tête d'affiche : Joseph Gordon-Levitt et ses fossettes irrésistibles dans le rôle de Tom, et Zooey Deschanels aux grands yeux bleus, que je me suis toujours amusée à comparer à Katy Perry, dans celui du personnage éponyme. Bref, une trope que j'adore et un casting que je connais mal mais apprécie de loin : ce film avait tout pour me plaire.
Je n'ai pas passé un mauvais moment, mais je n'ai pas non plus découvert l'histoire à laquelle je m'attendais. En réalité, j'ai fait la connaissance d'une Summer détestable, jouant avec les sentiments d'un homme fou amoureux d'elle pour que finalement, au bout de ces 500 jours de flamme vacillante à laquelle j'avais envie de croire, leur histoire n'aboutisse sur rien. Je pensais que le film allait nous proposer sa version du schéma classique « ils se mettent ensemble trop tôt, doivent se séparer et se retrouvent des années plus tard » (j'en frétillais d'avance). Or, le scénario nous fait bien vite comprendre que, malgré l'alchimie indéniable entre ces deux très bons interprètes, l'amour entre Tom et Summer est clairement à sens unique et cette relation est vouée à l'échec. J'ai alors poursuivi mon visionnage avec une certaine déception typique de ma part secrète de fleur bleue (à quoi bon raconter cette histoire qui ne mène à rien ?) en m'enchantant toutefois de certaines scènes comme celle du “PENIS !!!!” qui m'a fait franchement éclater de rire.
Il m'a fallu arriver à la toute fin pour comprendre, avec beaucoup de retard, le véritable propos du film : la vie n'a, justement, rien à voir avec les films. Certaines histoires d'amour nous paraissent si extraordinaires, certains sentiments sont si forts, qu'ils nous aveuglent au point de nous persuader qu'il existe LA personne ("the one"), celle qu'on est destinée à aimer parmi les huit milliards d'autres sur Terre. Et s'il existe certes des romances légendaires, la majorité d'entre nous, pauvres mortels, avons subi un jour ou l'autre la gifle de la désillusion, lorsque l'on cesse enfin de regarder la vie à travers des lentilles roses et que l'on accepte, non sans douleur, cette vérité implacable : le destin n'existe pas. Seuls le hasard et nos choix déterminent nos rencontres et, éventuellement, l'éclosion de sentiments réciproques ou non.
C'est exactement ce qu'explique à la fin du film le narrateur, à qui on pourrait peut-être reprocher de prendre le téléspectateur par la main mais qui verbalise utilement les pensées d'un Tom taciturne, et c'est exactement ce qu'il me fallait pour considérer l'amour sous un nouveau jour. Ayant toujours été secrètement romantique dans l'âme, j'aimais considérer mes relations avec ce filtre d'espoir et de naïveté qui ne m'a jamais quittée malgré de grandes désillusions, moi aussi ; la vision idéalisée et romancée de l'amour-destin, de l'existence d'un "amour de sa vie" dans laquelle les médias nous baignent n'a fait qu'entretenir ce phénomène. Évidemment, j'ai vu ou lu beaucoup d'œuvres qui ont contribué à déconstruire ce mythe, et en cela 500 Days of Summer n'a rien de novateur, mais aucun film ne m'en avait fait prendre aussi clairement conscience. Ou peut-être n'avais-je jamais été prête à le faire avant aujourd'hui. En tout cas, je remercie Marc Webb, non pour m'avoir fait passer un bon moment, mais pour avoir permis cette épiphanie.
Créée
le 25 mai 2024
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