Un bon fast-food émotionnel à l'américaine. J'ai regardé ça pour chialer un coup et pour me faire embarquer dans une histoire facile, digérable, et pour mater Joseph Gordon-Levitt.
Promesse tenue, j'ai tout ce qu'il me faut: un énorme bogoss inconscient de son charme, une épreuve du destin insurmontable, une pouffiasse super méchante qui se fait punir par un retour de karma bien placé, un love interest excentrique qu'on voit venir à 10km...
Mais il y a un truc qui me chiffonne dans les comédies des années 2000/2010, c'est l'homo-érotisme omniprésent qui n'aboutit jamais à rien.
Dans l'entourage d'Adam, son soutien le plus précieux est son meilleur ami Kyle (Seth Rogen), qui passe le plus clair de son temps à faire des blagues de cul. Kyle est obsédé par la vie sexuelle de son pote. Il veut savoir s'il se fait sucer, il veut le faire baiser au maximum, il lui rappelle régulièrement à quel point il est désirable, il le baiserait, lui, s'il était sa copine (cf. la citation dans le titre).
Kyle, tu n'as pas besoin d'être sa copine pour le sucer, fonce champion.
Je rêve d'une comédie bien rangée comme celle-ci où le réalisateur aurait les couilles d'assumer que Seth Rogen suce son pote. Sans que ça soit grotesque, drôle, repoussoir, ni le sujet principal, juste une histoire d'amour.
Parce que c'est la relation entre Kyle et Adam qui brille pendant tout ce film. Les petites attentions, le soutien inconditionnel, l'amitié insouciante qui devient un lien plus fort et plus profond, la peur panique de voir la personne qu'on aime le plus au monde risquer de mourir, etc. J'adore le personnage de Katherine (Anna Kendrick) mais franchement leur lien est complètement artificiel en comparaison.
Bon, c'était quand même chouette à regarder.