Thursday's Child
C'est une course d'étapes, 52 mardis pour structurer la transition : quand Jane devient James et que Billie devient Billie, c'est à dire à chaque fois la même personne mais une autre, la mère...
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le 3 juin 2015
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C'est une course d'étapes, 52 mardis pour structurer la transition : quand Jane devient James et que Billie devient Billie, c'est à dire à chaque fois la même personne mais une autre, la mère entamant un processus de transformation F to M, la fille entrant de plain-pied dans l'âge adulte.
Le rythme est posé et la narration décide ou non de le suivre, se conformer aux règles ou sortir du cadre. De cette installation cinématographique, les promesses sont immenses. Le début est enthousiasmant, moderne et touffu, passionnant.
Au cœur du film, vivant comme elle le peut la transformation de sa mère, ses relations avec les autres membres de la famille (père et oncle), Billie se projette elle-même en observatrice puis en sujet d'étude lorsqu'elle se lie avec Jasmine et Josh et que tous les trois explorent ensemble le désir, la sexualité, la connaissance de soi.
Ponctuant graphiquement l'histoire, le décompte des semaines devient motif répétitif et musical tandis que le regard face caméra de Billie nous capture. C'est alors que le récit s'enraye et qu'à trop vouloir s'ancrer dans le réel, le scénario se perd dans des circonvolutions aussi lourdes qu'inutiles. Le rappel à l'ordre des parents de Billie et de ses amis sonne faux, tout comme ses conséquences.
La dernière et jolie scène ne parvient pas à gommer la déception d'une dernière partie qui n'est pas à la hauteur et ne tient pas les promesses de la première. C'est dommage parce que 52 tuesdays aurait pu être un film incroyable.
Malgré son déséquilibre flagrant, le film de Sophie Hyde n'en demeure pas moins particulièrement intéressant. La jeune et magnétique Tilda Cobham-Herveye (sorte d'Audrey Hepburn 2.0) y domine un casting de bon niveau et opère sous nos yeux une mue subtile et singulière. 52 tuesdays mérite le détour.
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le 3 juin 2015
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