On prend les mêmes et l’on recommence ! Voilà qui pourrait largement désigner ce Die Hard 2, sorte de remake vulgarisé, déguisé en suite. Cette fois, la tour devient aéroport, Los Angeles devient Washington et les terroristes deviennent barbouzes. Mais ça se passe toujours durant les fêtes de fin d’année et McLane en prend encore pour son grade.
Exit McT, les studios ont fait appel à Renny Harlin, un honnête faiseur choisi non pour ses compétences, mais pour sa capacité à tourner dans le froid (true story). Il arrive à emballer un actioner efficace, dans la foulée du premier, avec en prime un côté film catastrophe un peu plus appuyé que dans le premier volet.
Suite oblige, ça se veut plus nerveux et plus imposant. De nombreuses séquences de bravoure donnent ainsi un grand intérêt à l’entreprise et le fait de retrouver McLane est également à prendre en compte dans l’équation. Souvent déprécié, le film n’en est pas moins un bon moment d’action, bien supérieur aux productions de l’époque.
Le gros problème est qu’il n’arrive jamais vraiment à se détacher de son ainé, multipliant les références et les scènes similaires (le conduit d’aération, sic !), tire quelques situations par les cheveux (sa femme avec le journaliste dans le même avion, sic !) et propose trop de personnages. Le grand méchant n’atteint pas non plus la cheville de Hans Grüber, même si William Sadler en impose. À l’image de cette scène où, nu dans sa chambre d’hôtel, il éteint sa télé en tenant sa télécommande comme un flingue, en mode James Bond. Une courte séquence plutôt classe et inoubliable.
Au final, l’œuvre de Renny Harlin a le cul entre deux chaises et se cherche une identité, à l’instar du twist final, du changement de décor et en déplaçant l’action de la tour initiale. Mais jamais elle ne s’affirme à proprement parler et ce côté un peu bancal est de plus renforcé par le troisième volet. Reste un actioner efficace et séduisant, vraiment bien emballé et qui procure un immense plaisir à chaque visionnage.
Le 17 avril 2012
-Stork._