"Hollyyyyyyyyy, Oh Baby!" Que c'est pathétique! Après un Die Hard plutôt correct, on touche le fond avec le second volet des aventures de John McClane, incarné par la star américaine des films action Bruce Willis. Alors que le premier film portait sur des terroristes européens cherchant à mettre la main sur quelques 640 millions de dollars, Die Harder aborde ici un complot d'une bande de militaires aspirant à sauver le général Ramon Esperanza des griffes de la justice américaine. Celui-ci est accusé de traffic de stupéfiants, quand cette "bande", menée par le colonel Stuart, y voit un général persécuté malgré son grand mérite d'être le seul à lutter efficacement contre les communistes. C'est vague, et pour cause, peu d'explications émergent durant le film. De même, nous ne savons que trop peu qui est Ramon Esperanza, s'il est un dictateur sud-américain ou autre. Nous en resterons donc là.
Alors que ce général doit arriver en avion, le colonel Stuart et ses hommes fomentent un coup visant à prendre le contrôle de l'aéroport de Washington. Ils vont ainsi faire chanter les responsables. Contre l'atterrissage de l'avion du général, ils laisseront la vie sauve aux passagers des vols encore dans les airs. Ils tombent malheureusement sur John McClane, là, par hasard une nouvelle fois, puisque venu ce jour-là pour chercher sa femme, elle-même encore dans les airs. Tout est réuni pour des morts par dizaine (162 exactement), pour que McClane tombe sur un flic abruti, sur un concierge vachement utile ou encore sur un technicien des plus compétents et franchement investi dans sa mission. Ou pour qu'on y retrouve une nouvelle fois un journaliste (le même que dans le premier volet) terriblement attaché au premier amendement, mettant en danger la vie d'autrui pour le bien de sa carrière journalistique.
Il n'y a pas à dire, c'est un film d'action pur et dur. Mais aussi tellement caricatural, prévisible, et abrutissant. On nous prend vraiment pour des pigeons. La seule chose que j'apprécie dans ce film, c'est ce côté bof de John McClane, capable de faire des petites blagues, de faire de l'autodérision, d'atterrir en parachute, de s'emmêler les pinceaux dans sa voile, et de chercher après la sortie. Mais c'est tout, c'est peu, c'est pauvre. C'est souvent ça le problème avec les succès surprises, on veut exploiter le filon au maximum, on se précipite trop vite sur les bénéfices à venir. J'espère que les prochains relèveront le niveau, mais je n'y crois pas. Je me suis lancé dans cette série des Die Hard, mais comme John McClane, j'ai envie de crier "Where's the fucking door ?"