5 est le Numéro parfait est un polar italien réalisé par Igor Tuveri. Le film est une adaptation de la BD éponyme, œuvre datant des années 2000 et du même Igor Tuveri. Il suit les traces d’un ex tueur à gages de la Camorra, Peppino, décidé à venger son fils, victime d’un accident de travail ou plus précisément, assassiné dans le cadre de ses fonctions, le fils étant lui-même tueur à gages.
Contexte: 1972, Naples, ses rues étroites, ses Fiat 500 et ses Borsalinos.
Un cadre reconstitué à merveille par le réalisateur, particulièrement soucieux de ses scènes en extérieur (la première scène sous la pluie est superbe) et de l’esthétisme de ses nombreuses fusillades. Les acteurs sont beaux et rivalisent de classe. Comme pour tout film du genre, il y a du Don mais aussi du Mago, du Boucher, du Bossu, bref, des ingrédients de qualité qui promettent un film flamboyant.
Sauf que l’expérience tourne très vite court car « 5 » n’est pas un film, c’est un clip.
Avec ses ralentis et ses poses classieuses, uniquement calibrés pour le plaisir des yeux et tant pis pour l’intrigue. « 5 » c’est la fusion de Luca Brasi et John Wick, sans la folie du premier ni la détermination du deuxième. « 5 » c’est l’art pour l’art, c’est une œuvre qui mise tout sur la forme.
« 5 » c’est à oublier.