Un angle nouveau et intéressant sur l'un des faits les plus marquants de la télé et des Jeux

Pour les premiers JO télévisés en direct, ceux de Munich 72, l'histoire retiendra assurément le drame qui a touché la délégation israélienne et le monde du sport avec la prise d'otage qui a conduit à la fin tragique pour 11 athlètes juifs ainsi que cinq des terroristes et un policier allemand. Les Jeux Olympiques ont été par ailleurs été suspendus pendant 34 heures dans cette journée noire du 5 Septembre et une messe a été organisée dans le stade principal en hommage aux victimes afin leur redémarrage.

Ce film n'apporte pas d'information nouvelle mais l'angle proposé est intéressant : dans ce huit clos de la régie d'ABC, diffuseur américain exclusif, on suit la journée heure par heure de l'équipe technique et éditoriale, plongée dans l'horreur et l'incompréhension avec le sentiment complexe de devoir de couverture éditoriale et recherche absolue de l'exclusivité.

Un rapport intéressant à l'information et à sa réception, dans un monde qui découvre encore la force et les risques du direct. L'interprétation est très juste et le sujet se borne assez intelligemment au rapport médiatique de l'évènement, ce qui permet une grande crédibilité et une belle immersion pour le spectateur. Un film intense et rythmé qui propose un nouveau rapport à l'un des attentats terroristes les plus marquants de l'Europe occidentale post seconde guerre mondiale et qui interroge sur la force du media dans la quête d'un idéal de vérité.