Un scénariste en panne d’inspiration (Colin Farrell) travaille sur un projet de scénario mettant en scène des psychopathes, sans réussir à trouver des idées qui le convainque. Un de ses amis (Sam Rockwell) décide alors de passer une annonce dans le journal demandant à des anciens psychopathes de venir témoigner pour les besoins du film. Seulement, l’ami en question, voleur de chiens à temps plein, se trouve en possession d’un petit chien appartenant à un dangereux psychopathe (Woody Harrelson). Un vrai psychopathe, prêt à tout pour retrouver son petit chien adoré…
Après un premier film aussi excellent qu’inclassable (Bons Baisers de Bruges), Martin McDonagh persiste et signe en nous offrant une nouvelle œuvre tout aussi impossible à classer. Seulement, ici, il délaisse la poésie de Bruges pour plonger dans le cynisme américain de la banlieue d’Hollywood.
Si le rapprochement avec Tarantino est vite fait, c’est pourtant des frères Coen que McDonagh se rapproche le plus au fur et à mesure d’un film qui gagne en profondeur au fur et à mesure que l’on apprend à connaître ses personnages. Il faut dire que ceux-ci bénéficient encore d’un casting exceptionnel, au sommet duquel se trouve évidemment l’immense Christopher Walken, auquel on doit les quelques moments d’émotion du film, plus rares que dans l’opus précédent du réalisateur. C’est en effet davantage vers la comédie qu’il se tourne, comme l’illustre à merveille le personnage craquant campé par un Woody Harrelson en forme, et si la subtilité n’est pas toujours de mise, McDonagh témoigne d’un tel talent pour les dialogues et la mise en scène que, malgré un rythme volontairement lent, on ne s’ennuie pas une seule seconde.
Finalement, quand on y pense, la seule chose qu’on aurait vraiment à reprocher à 7 Psychopathes, c’est d’être arrivé après Bons Baisers de Bruges…