Encore une déception animée Made in Japan.
Encore que, désormais je commence à ne plus trop espérer grand chose des films d'animation japonais au vu de la médiocrité de ceux-ci ces 3 ou 4 dernières années.
Il y a une dizaine d'années, une réalisation animée japonaise au cinéma était presque à coup sûr synonyme de merveilleux et d'enchantement. Il n'en sortait d'ailleurs pas assez à mon goût.
Tandis que maintenant, les petites perles se font rares.
Toutefois, je préfère voir un japanime médiocre au cinéma, plutôt que de ne pas en voir du tout (au cinéma justement).
7 jours est bancal. Cela commence gentiment. On nous présente des personnages stéréotypés, on nous met à l’aise, rien de très sophistiqué ni de très original.
Arrivent les « péripéties », mais là encore, c’est gentil, pas très original, il n’y a pas d’audace.
On suit tranquillement tout ça, sans être bousculé, ça ronronne gentiment, et
lorsqu’on atteint environ l’heure de film (sachant qu’il dure 1h28, générique de fin compris), il se passe des choses importantes. On assiste à de bonnes idées de mise en scène, les personnages se retrouvent enfin en difficulté, on en vient enfin à se dire : « Ouah !! Mais que va-t-il se passer ?!?!? »… Et puis non, ça retombe aussi vite. C’est même pire, car on atteint des degrés de mièvrerie encore jamais vue depuis le début, ça dégouline, on s’attend à voir un petit encadré au coin de l’écran nous stipulant que c’est le moment de sortir les mouchoirs et de se laisser submerger par l’émotion… Excusez-moi mais là, si j’ai envie de sortir mon mouchoir, c’est pour essuyer le vomi que je viens de régurgiter devant tant de bons sentiments.
C’est ce genre de quart d’heures émotion qui gangrène désormais les films d’animation japonais. Cela y va de la p’tite larme et de la belle musique qui va bien, des plans fixes sur ces moments riches en émotion… Qu’est-ce que ça me saoule !!!! C’est insupportable !
Et dans le cas de 7 jours, ce ne sont pas les deux pirouettes concernant deux personnages importants qui vont faire glisser tout ça plus facilement bien que
le coup de l’héroïne lesbienne dynamitant ainsi toute velléité de romance avec le héros est pour le coup plutôt bien trouvé.
Ce sont finalement ces deux pirouettes et le petit moment des révélations à l’heure de film (même si ça fait pschitt assez vite…) qui sauvent l'ensemble du naufrage.
J’y suis allé plein d’enthousiasme et plein d’espoirs, j’en suis ressorti assez circonspect, désespéré et déçu.
L’animation japonaise est bien triste, la qualité étant devenue l’exception.
Maintenant que celle-ci est devenue plus accessible (pour voir un animé japonais en salle, il fallait parcourir plusieurs kilomètres si vous n’êtes pas parisien), ce serait bien que les auteurs/réalisateurs se ressaisissent sérieusement.