Gringos Against The Machine
Certains comparent Alex de la Iglesia au "Tarantino espagnol".
Pour ce qui est de la cinéphilie, c'est indéniable.
Le réalisateur basque livre là un superbe hommage aux westerns spaghettis, cette bande d'anciens cascadeurs, véritables pieds nickelés animant un mauvais show pour touristes sont drôles, cruels et attachants. Les dialogues sont savoureux (parfois en dessous de la ceinture) et les situations hilarantes.
Quand leur petit studio est menacé de destruction pour être remplacé par un parc d'attraction, ça part en sucette. Les scènes deviennent ubuesques (quelques cowboys et danseuses de french-cancan contre le GIGN espagnol) et le film n'est que meilleur. Les personnages sont tous des caricatures, bourrus, vulgaires, la grosse tête mais jamais méchants.
De la part d'Alex de la Iglesia on peut voir une certaine métaphore d'un cinéma de cinéphile qui tenterait de lutter contre les grosses comédies insipides.
Avec un ultime clin d'oeil à la fin du film.