On nous l'avait vendu comme la version anglophone d'"Un Prophète"...
...est-ce que les distributeurs l'ont vu ?

Non mais vraiment ?

Dans "Les poings contre les murs" (déjà le style titre de film français était un mauvais présage), les personnages sont caricaturaux... et peut-on parler de personnage ? Non, un silence en plein milieu d'une conversation ne pose pas nécessairement son effet, non un même silence ou baisser le ton ne rend pas un personnage terrifiant, et surtout, SURTOUT, non, cognez à tout va, pour un oui ou pour un non, ne rend pas un film prenant aux tripes.

Entre deux mandales, les dialogues se composent presque exclusivement de "fuck" et de "cunt" (très mal traduits dans les sous-titres), les personnages sont ridicules (Eric Love en super-héros cogneur, Neville Love en brute risible et toute la clique de méchants pourris qu'on repère à 15 kilomètres) et le scénario est terriblement prévisible.
Sérieusement, cette fin ?

Bref, le film accumule tous les clichés de la prison et ajoute une dose de violence non nécessaire, complètement gratuite qui perd de sa force dès les 5 premières minutes avec sa quadruple dose de testostérone constante, malgré de bonnes pistes potentielles pour un scénario plus intéressant.
Thybalt
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le 2 juil. 2014

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Thybalt

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