Roman génialissime (quoi je suis grave objectif), "L'homme qui rit" se fait violer sauvagement par Jean-Pierre Améris.
Fade au possible, le film pompe ça et là des influences aux antipodes les une des autres, Burton, Fellini, Gilliam et surtout Twilight, livrant ainsi une absence totale de personnalité.
Outre l'adaptation barbare et génocidaire de l'oeuvre (nous passerons malheureusement sur tous les détails), Jean-Pierre Améris a réussi l'exploit de supprimer à chaque personnage ses ambitions propres, mais également à triturer dans tous les sens possible l'intrigue pour la réduire à une bluette branletto-franchouillarde entre Gwynplaine et Déa. Trois ou quatre phrases à peine sont issues du roman d'origine... Quelle prétention de vouloir réécrire Hugo.
Aberrant, malsain, faussement onirique, faussement engagé, lourdaud et terriblement mal interprété, "L'homme qui rit" n'est rien d'autre le viol sauvage d'une oeuvre exceptionnelle par un Edward Cullen plus maquillé que mutilé.
Comble du crime... Oser afficher "de Victor Hugo" lorsque l'on s'éloigne autant de l'oeuvre première.