L'Homme qui rit par Xanadu
J'attendais pas mal de "L'Homme qui rit", conte adapté de Victor Hugo (miam) avec Marc André Grondin (re miam) dans une ambiance fantastico-cirque-théâtrale (re re miam).
Et pourtant.
Les acteurs semblent souvent jouer faux, les "entraves" ne servent à rien, les enchaînements sont parfois illogiques. La théâtralité fuse dans la campagne mais entrave les sens au château : ce serait bien, si le sentiment de malaise ne s'accompagnait pas de celui de "cheapitude" camouflée sous des abords plus lisses. La fin se traine, et le mélodramatique pas toujours fondé ou justifié ne prend pas à mon goût.
Quand Déa ne parle pas, je la trouve crédible. Quand Gwynplaine sourit, il est beau ou sexy, jamais ridicule. Mais les gens rient, baragouinent tantôt comme dans une récitation, tantôt comme dans nos rues du 21ème siècle. Le tout manque de cohérence, de crédibilité, même dans ses ressorts les plus théâtraux.
Restent quelques belles répliques, de belles couleurs, Marc André Grondin en Joker inversé, le coeur sur la main et les amours hésitantes, et un Depardieu dans un rôle de ronchon de la plèbe au grand coeur, très habituel pour lui.
Je pensais être le public idéal pour ce film, et l'attrait de certains de ses attributs qui me plaisent énormément m'a sauvée de l'ennui, mais je doute que ce soit général. Je ne le recommanderais donc pas chaudement pour les plus indécis au cinéma, mais d'avantage pour une soirée télé.