Elsa est dans la dèche. Des mois qu'elle ne paie plus son loyer et que son proprio cherche à la virer. Elle enchaîne les entretiens d'embauche, mais doit se contenter de petits boulots payés au noir et avec un lance-pierre. Elle galère depuis des lustres. Sans diplôme ni plus aucune illusion, elle ne parvient pas à décrocher un job.
C'est donc une lente mais inexorable descente aux enfers. On déprime, on perd totalement confiance en soi. On part chaque fois battu et le nouvel entretien est raté avant même d'avoir débuté, simplement parce que le moral n'y est plus, qu'on a baissé les bras.
Son voisin de palier, Matthieu, est dans une situation similaire. Il a du temps pour réfléchir. Et il réfléchit probablement trop. Lui non plus ne parvient pas à reprendre pied et se désocialise chaque jour davantage. Chômage et précarité le mène tout droit à la marginalité.
Et pour ces deux là, tout va de mal en pis...
Si vous en doutiez, ce film montre que la vie est parfois une galère sans fin. Une lutte de chaque instant. Non pour vivre, mais simplement survivre jusqu'au lendemain. On nous montre deux personnes qui ne savent plus à quel saint se vouer, qui n'ont aucune idée de ce qu'ils souhaitent. Qui ont abandonné tout orgueil, toute prétention, toute estime de soi. Le spectateur assiste impuissant à deux noyades synchronisées. Des situations difficiles, inextricables que j'espère caricaturales et exagérées. Car ça n'existe pas de tels tempéraments, si ?
Film a éviter si vous êtes chômeur en fin de droit. Préférez quelque chose de plus léger !