Hell yeah !
Comment peut avoir l idee de faire ce genre de film aussi delabrée et dramatique. Et si larmoyant et lent ..
le 7 mai 2017
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Ça commençait pourtant bien : un pitch qui semble intéressant, une scène de near death experience plutôt réussie (si on oublie les quelques images fugaces du comité d'accueil du paradis), voire émouvante quand un homme vient prier dans ce qu'il reste de la voiture sinistrée... S'en suit le – déjà vu mais ô combien efficace – calvaire de "docteur, va-t-il s'en sortir ?", "cette attente est interminable"...
Ça commençait pas trop mal, oui, mais ensuite... ça n'en finit plus. Est-ce un film de réflexion philosophique ? Le réalisateur va-t-il nous exposer un point de vue original ? Y a-t-il un retournement, une intrigue, une surprise, un piège ? Ou le pitch serait-il prétexte à nous livrer quelque chose de totalement inattendu dans un tout autre registre ? Rien de tout ça. Vous aurez droit à de longues séquences illustrant comme la vie (de cet homme) sur Terre n'est que souffrance. Une souffrance bien chrétienne, oui : une bonne souffrance (mais pas moins pénible à observer sans interruption pendant 1h40). Puis on vous dévoilera le témoignage tant attendu, telle une vieille tartine de confiture industrielle sans goût : le paradis c'est joli, c'est apaisant, c'est un lieu de retrouvailles avec des personnes tant aimées mais disparues (dont la moyenne d'âge est relativement élevée)... Vous n'aurez rien appris, c'est la transcription basique du cliché paradis, graphiquement ridicule, et sans aucun apport particulier. Enfin, le film vous déverse quelques histoires banales et baclées sur la tronche (papy est mort d'un arrêt cardiaque, c'était si triste, mais il est au paradis donc c'est cool).
Mais le top du top, c'est la toute fin. L'apothéose. Un dialogue qui m'a presque fait vomir, signant la totale irresponsabilité du discours et justifiant à lui seul une note de 1/10. Tenez-vous bien : le personnage principal se rend auprès d'un jeune homme en chaise roulante et lui répète une cinquantaine de fois qu'il "comprend sa souffrance", il sait ce que ce jeune homme vit. Oui oui. Terrifiant.
En somme : bien que ce film ressemble franchement à une œuvre de propagande, je ne suis pas persuadé que c'en soit une. Pourtant, je ne vois pas vraiment pas quel autre objectif il pourrait remplir : côté philosophie, culture ou divertissement, c'est une coquille vide.
Créée
le 22 sept. 2016
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