Qui de mieux pour Jan Kounen pour adapter le roman de Frederic Beigbeder ? Probablement personne. Et il en fera un grand film, tout simplement…
Octave Parango est un publicitaire.Et pas n’importe lequel. Il est conscient de son métier, conscient de ses enjeux. Mais lorsqu’il commence à tout perdre, il dérive grandement…
Emmené par un Jean Dujardin qui n’était pas encore oscarisé, loin de là, le film ne cherche pas à respecter tel ou tel code. Kounen a longtemps travaillé dans la publicité, il connait donc parfaitement le sujet. Il n’a donc aucune difficulté à illustrer la descente aux enfers, mais aussi la révolte, de son personnage principal. Et grace à une distribution parfaite, composer d’acteurs impeccables, mais aussi grâce à son sens de la mise en scéne rythmée qui colle le spectateur à son siége, il balance 1H45 de charge contre ce monde. Il revient ainsi sur ses objectifs, ses bases, et se permet bien entendu même d’attaquer le cinéma et son mode de production.
Bref, c’est toute la société de consommation, par le biais de ses organisateurs, qui est ici exposé, et démonté piéce par piéce. En fait, on peut même s’étonner que le film soit parvenu à arriver en salle et est obtenu un tel succés. Si ce n’est en faisant lui même ce qu’il s’interdit de faire. Mais si c’est pour la bonne cause, difficile de lui reprocher. Si en plus on y ajoute les dialogues du duo Nicolas et Bruno, on tient là un film majeur dont Kounen voulait lui même réalisé la suite. Mais comme pour beaucoup de ses projets, elle a fini par ne jamais se monter… si ce n’est avec L’idéal que Beigbeder réalisa lui même…