L'argentique ça donne un bel effet, ça donne même 3 étoiles au film.
A part ça, ce film est d'une rare violence, oui une violence inexprimée, ou implicite; le genre de violence passive qui se "dévoile" quand le refoulement est trop intense et que le non-dit devenu poison se communique par le non-verbal.
Chaque dialogue/monologue est placé avec une justesse complètement ratée; de même, ils sont déclamés avec une telle célérité et longueur qu'il est facile d'en perdre le fil (imaginez le destin de Thésée en cette situation); ceci dit chapeau bas au réalisme du discours alcoolisé de je sais plus quel personnage, il manquait juste l'intensité et l'intonation d'une personne déchirée pour rejoindre la cohérence du discours.
Dans ce film aucun personnage n'est sympa, et on est inquiet quand un personnage fait un compliment alors que tout son être clame l'inverse
J'ai quand même très apprécié Kurtz dont les discours incohérents sont (j'imagine) une grande porte ouverte dans l'esprit torturé du réal (bon je prend pas de trop de risque vu que le monsieur est punk); en fait je l'ai apprécié car ses discours me rappellent mes élucubration lors de moments de folies (avec et sans dopage).
Au début je disais trois étoiles l'argentique mais c'est plutôt: 1 argentique, 1 les plans paysages (très beaux alliés à l'argentique), 1 Kurtz.
Regarde le ou regarde le pas, mais comme dirait le passionné qui m'a montré ce film : "que t'adhères ou pas, merci à lui d'exister" (enfin quelque chose dans ce style)