Malgré les années qui passent, Aladdin reste pour moi l'une des meilleures productions Disney. Tout est effectivement là pour jubiler de plaisir face à ce festival d'humour, d'action et de romance. L'animation est avant tout d'une excellence rarement atteinte dans un dessin animé, les réalisateurs ayant déjà fait leurs preuves avec le très réussi La Petite Sirène. Disney s'aidant depuis la fin des années 80 du numérique pour créer des séquences additionnelles de toute beauté comme par exemple ici cette fabuleuse échappée en tapis volant dans la Caverne des Merveilles.
Inspiré par le fameux conte arabe des "Milles et une nuits" mais aussi et surtout par Le Voleur de Bagdad (dont le personnage de Jafar le vizir maléfique), le scénario met en place de nouveaux personnages attachants, variés et colorés, que ce soit le petit Sultan grassouillet, le Génie aux anachronismes tordants d'inventivité ou encore les animaux de compagnie comme Abu le singe voleur malicieux ou encore Iago le perroquet fourbe hystérique... L'histoire rajoute de nouveaux éléments inédits et une touche d'humour moderne autour de scènes d'action d'anthologie (la course-poursuite sur les toits d'Agrabah, l'affrontement final...).
Le cocktail ne fonctionnerait quand même pas sans des chansons inoubliables (qui n'a jamais chanté "Ce rêve bleu" ?), des décors somptueux, des gags à gogo et même quelques frissons... Ainsi, après le succès (mérité) de La Belle et la Bête, ce 31e film de la firme aux grandes oreilles prouve une fois de plus que les années 90 sont synonyme de réussite pour Disney, alors en baisse de qualité ces dernières années. Un Oscar bien mérité pour un dessin animé magnifique qui restera dans les annales.