Après un premier opus d'une rare indigence, spin-off inutile d'une nouvelle franchise horrifique instaurée par James Wan et ses Conjuring, revoici la poupée diabolique Annabelle pour un deuxième opus présenté sous forme de préquelle sensée nous raconter comment que la poupée elle est devenue maléfique. Située donc dans les années 50, l'intrigue nous présente une bonne sœur sexy et ses quelques protégées orphelines accueillies par un couple encore traumatisé par la mort de leur fille des années plus tôt. Mais cette famille d'accueil renferme un lourd secret et blablabla on connait la suite...
À l'ouest rien de nouveau et c'est sincèrement navrant. Rattaché à un univers étendu obligatoire, Annabelle 2 souffre d'un scénario vu, revu et re-revu sous toutes les coutures qui non seulement l'empêche de pleinement exister mais ressasse sans vergogne les stratégies horrifiques les plus éculées. Confié au vendu David F. Sandberg (le court-métrage Lights Out et son adaptation ciné éponyme), ce nouvel opus ne proposera absolument rien de neuf, le cinéaste se contentant d'assouvir aux plus fragiles des jump scares au mieux classiques au pire noyés dans des effets numériques ringards.
Jamais le spectateur ne sera surpris en dépit de très bonnes idées malheureusement rapidement évincées au profit d'un classicisme plus sûr (la séquence en plein jour ou celle avec l'épouvantail auraient pu nous glacer le sang). Coincés dans un scénario manichéen et étriqué, les personnages peinent à transparaître quand ils ne sont pas martyrisés par des raccourcis scénaristiques stupides, à l'instar de la fameuse origine du personnage de cire, expédiée comme une malpropre en fin de bobine. Ainsi, après un premier spin-off dispensable, cette séquelle prouve qu'on ne peut aller nulle part lorsqu'on n'a rien à raconter.