Le film retrace minute par minute et de façon quasi documentaire le naufrage comme si nous y étions.

Nombreuses sont les adaptations (1912/1943/1953/1979/1997) de l'une des plus grandes catastrophes maritimes de notre époque (survenue le 15 avril 1912). Ce paquebot dit insubmersible coulera en moins de 3h, causant ainsi la mort de plus de 1500 personnes.


Après avoir réalisé le film de naufrage La nuit commence à l'aube (1950), Roy Ward Baker récidive en adaptant le roman "A Night to Remember" de Walter Lord et en se basant sur les témoignages d'une cinquantaine de survivants.


Loin de l’œuvre phare de James Cameron qui, du haut de ses 195min, prenait le temps de dépeindre à la fois la catastrophe et tout un tas de personnages, Roy Ward Baker lui, se focalise surtout sur le drame, avant, pendant et après. Pas de portrait ou de mise en avant de voyageurs de la 1ère ou de la 2ème (voir 3ème) classe, le réalisateur ballade sa caméra dans tous les recoins du navire, de son inauguration à son départ en grande pompe, de la salle des machines à l’entrepont de la 3ème classe, des luxueuses cabines à la fastueuse salle de réception des premières classes.


Le film retrace minute par minute et de façon quasi documentaire le naufrage comme si nous y étions. La panique montant crescendo, tout comme la lutte des classes et les inégalités entre les riches et la classe populaire. Les magnifiques décors intérieurs, les nombreuses maquettes et la mise en scène aident à nous immerger au cœur du drame, même si on aurait aimé sentir un peu plus d’émotion chez les personnages et que la tension soit davantage palpable.


Le film n’est pas avare en erreur (il y avait moins de connaissance sur le drame en 1958 qu’aujourd’hui). Il faudra attendre plus de 70ans pour que l’épave soit localisée (raison pour laquelle, dans cette version, le bateau coule d’un bloc, alors qu’il sera retrouvé au fond de l’eau brisé en deux).


A noter enfin, qu’il y a beaucoup de similitudes (certains plans, dialogues ou éléments) que l’on retrouve dans le chef d’œuvre de James Cameron, on peut aisément en déduire qu’il s’en est très largement inspiré pour réaliser son film.


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le 1 févr. 2021

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