Au fait, le racisme c'est pas bien.

En prenant en compte le fait que Blade n'ait jamais existé et que les récentes tentatives de Marvel de "blackiser" des héros blancs aient clairement échoué (Michael B. Jordan en Torche Humaine notamment), Black Panther s'avère être effectivement le premier super-héros afro-américain au cinéma. Pour faire bref, rien de très original : un méchant aux motivations louables, un héros au grand cœur, des gadgets, de l'action, un happy end, un film Marvel en somme.

Les points positifs restent sans nul doute l'univers technologiquement avancé du Wakanda et toutes les trouvailles de Shuri, la sœur du héros, sorte de Q au féminin. Malheureusement, force est d'admettre que les effets visuels sont d'une rare laideur, que les séquences d'action ne sont pas mémorables (bien que le plan-séquence nerveux dans le casino soit d'une honnêteté louable) et que le scénario ne soit pas vraiment très original. On regrettera notamment des personnages tour à tour ringards (Andy Serkis), sous-exploités (Forest Whitaker) ou carrément absents (Chadwick Boseman, qui campe un héros-titre morne au possible).

Heureusement que Michael B. Jordan tire son épingle du lot grâce à une composition puissante où il alterne entre bad boy arrogant et Némésis fragile. Pour résumer, Black Panther s'inscrit dans la lignée des origin stories classiques qui démontre une fois de plus que l'écurie Marvel peine à se renouveler et que Meteor Man reste sans conteste le meilleur film de super-héros black de l'Histoire.