Steve Martin est un acteur américain surtout connu pour ses nombreux rôles comiques. Peut-être le connaissez vous dans les remakes de Treize à la douzaine ou des films de la Panthère rose. J'avoue être assez peu au courant de sa filmographie. Il a écrit quelques scénarios, dont celui-ci, et chacun est libre de s'interroger sur les aspects autobiographiques qu’il pourrait renfermer.
Tout comme The Night before, et dans tellement d’autres films, Bowfinger se déroule à Los Angeles, mais dans une banlieue délaissée d'Hollywood. Bobby Bowfinger est le patron de la société de tournage du même nom. Il commence à être un peu âgé mais toujours vaillant, et désespère de tourner à nouveau. Plus personne ne le prend au sérieux, on dit de lui que sa carrière est terminée. Quand son comptable lui apporte un scénario pourtant abracadabrant, digne d'une série Z, il croit y voir une nouvelle opportunité. Mais il lui faut une star, une tête d'affiche, et pourquoi pas Kit Ramsay. Qui refuse. Qu'à cela ne tienne, il suffit de le filmer sans qu'il le sache.
Steve Martin est donc le rôle principal. A ses côtés, Eddie Murphy. Même si, une fois encore, Eddie Murphy ne peut s'empêcher d'incarner plusieurs personnages, il est étonnamment crédible dans ce film, surtout dans le rôle de l'égocentrique mais psychologiquement fragile Kit Ramsay. La prestation d'Heather Graham en jeune starlette est assez surprenante, à l'image de son rôle, qu'on croit alors être celui de la love affair. Frank Oz réalise, et ce grand monsieur, ami de John Landis, est surtout connu pour son importance dans le Muppets Show. Il a de la bouteille et sait respecter le script et ses acteurs.
Le film vise certains des travers de l'industrie cinématographique tels que l'obsession pour les têtes d'affiches, la durée de péremption des acteurs, l'influence de la scientologie, et j'en passe. Cependant, il ne se révèle jamais mordant, mais plutôt bon enfant. Peut-être aurait-il gagné à l'être. Bowfinger est une comédie amusante, en l'état, qui le doit autant à son agréable scénario qu'à ses acteurs.