Caméra à l'épaule, Lars Von Trier nous délivre un mélodrame très sombre avec Breaking the Waves.
Les décors embrassant ce village puritain écossais, comme décolorés, sont inquiétants de noirceur, et l'étonnante photo fascine même durant les plans qui découpent le film en chapitres, accompagnés de morceaux rock/psyché des 60's/70's. L'une de mes bandes-son préférées envoûte.
Le film en lui-même est très dur, âpre, avec des scènes d'une violence physique comme psychologique à ne pas mettre en face de tous les yeux...
Emily Watson (Bess) est bouleversante dans son rôle de sainte-femme hystérique et Stellan Skarlgard (Jan) interprétant son mari lui rend bien la pareille.
Bess vivra une descente aux enfers malheureusement trop longue dans son développement scénaristique, le coeur du film devenant parfois ennuyeux. Aussi, le plan final, surnaturel, m'a vraiment déçu...
Cela dit, Breaking the Waves n'en demeure pas moins un drame très intense, choquant, poignant, nous questionnant sur la foi d'une femme dont le plus grand talent est, d'après elle, "de savoir croire", mais pour qui Dieu (s'il existe...) ne fera pas de cadeaux...
Divinement sadique.