Le Dr Tiptree pratique des manipulations génétiques sur des poulets en tentant de redonner vie aux dinosaures. Pour cela, elle tente de recréer l’espèce en se basant sur la génétique de diverses espèces actuelles. Ainsi, en combinant 14% d’autruche, 13% d’iguane, 14% de vautour, 15% d’albatros, 14% de pélican, 14% de crocodile & 16% de dinde, le Dr parvient à un savant mélange qu’elle inocule dans des œufs de poules, ce qui aura pour conséquence d’engendrer un… « dino-poulet ».
Remettons-nous dans le contexte, à sa sortie, le roman de John Brosnan (Carnosaur) ne rencontre pas le succès espéré. Quelques années plus tard, le roman de Michael Crichton (Jurassic Park) cartonne en librairie et Spielberg a dans l’idée de l’adapter au cinéma. Il en sera de même avec Corman qui se lance dans l’adaptation du roman de Brosnan. Non seulement Carnosaur (1993) est librement adapté du roman de Brosnan, mais surtout, le film surf sur l’engouement suscité par la sortie prochaine du blockbuster de Steven Spielberg pour créer la confusion auprès des spectateurs (le film est sorti un mois avant le blockbuster, permettant de tromper les spectateurs qui iraient voir ce nanar pensant aller voir ce qui deviendra le film culte de Spielberg). Nanar est le terme exact pour définir ce qu’il nous a été donné de voir. En même temps, il a été produit par le pape de la Série B (Roger Corman) alors fallait-il s’attendre à autre chose venant de sa part ?
Bien évidemment, d’un côté, vous avez un blockbuster de 63 millions de $ et de l’autre, un navet de 850 milles $, sans réelle surprise, on devine aisément quelle gueule aura le résultat final. On se retrouve avec une intrigue capillotractée avec le sosie de Meryl Streep qui contamine des femmes pour en faire des poules-pondeuses accouchant de dinosaures… le budget étant tellement faiblards, les apparitions des dinos se comptent sur les doigts de la main et il ne faudra pas trop leur en demander. Au final, le film oscille entre le nanar (dino en caoutchouc) et l’horreur, on a droit à de nombreuses séquences craspecs où le dino dévorent d’innocentes victimes. A noter aussi, un final des plus surprenants, avec une confrontation entre un Bobcat® et un dinosaure.
Sans réelle surprise, ce film à petit budget, avec l’engouement (au début des années 90) pour les dinosaures permettra au film de rencontrer un francs succès, d’être rentable et surtout, de donner lieu à une franchise ! Deux autres suites verront le jour (1995 & 1996), ainsi que deux spin-offs (2001 & 2006).
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La franchise au complet :
│ Carnosaur (1993) ☆☆☆☆
│ Carnosaur 2 (1995) ☆☆☆☆
│ Carnosaur 3 (1996) ☆☆☆☆
│ Raptor (2001) ☆☆☆☆