Cette brillante biopic nous montre bien quelle vie a eu Chaplin, ainsi que les tourments qu'il a vécus (la mort de son 1er amour, l'obsession du sénateur Hoover...), mais aussi l'accession à la gloire grâce à Karno et Sennett.
Cependant, il a toujours été obsédé par l'idée de la perfection, de la meilleure idée, un jusqu-au-boutisme qui aura eu raison de plusieurs de ses liaisons. Ses relations avec les femmes étaient aussi houleuses ; il les préférait toujours jeunes, peut-être pour se rappeler son amour perdu...

Richard Attenborough nous fait part de la vie de Chaplin, et plus largement encore, de ceux qu'il a cotoyés, comme Douglas Fairbanks, Mary Pickford, ceux-là mêmes qui représentent l'époque du muet, et dont ils auront toutes les difficultés du monde à franchir l'étape du parlant.

Ce passage au parlant montre également les diverses confrontations qu'aura eu Chaplin avec son demi-frère, Sidney, devenu son imprésario, ce dernier voulant faire parler le personnage de Charlot, ce qu'il fera à contrecoeur, comme le démontre le passage consacré au Dictateur (Quitte à le faire parler, autant lui donner une belle fin !)

Assez classique au niveau de la mise en scène, le film propose une interprétation de qualité, et plus particulièrement celle de Robert Downey Jr.
En effet, l'acteur arrive parfaitement à retranscrire la diction, les mouvements, et les angoisses de Chaplin, sur certains moments, on croirait réellement voir ce dernier (et en couleurs, ça fait quelquepeu... bizarre !!) Il parvient aussi à être réellement émouvant lors de la scène finale consacrée à la rétrospective consacrée à sa carrière aux Oscars 1972.
Franchement dommage que Downey Jr n'ait pas été primé pour sa prestation, il accomplit un vrai tour de force par son mimétisme.

Quant au flim, on peut regretter qu'il élude plusieurs passages de sa vie (ainsi, les tournages de ses films ne sont quasiment pas abordés) pour s'attarder sur le personnage de Chaplin. Mais, à la vue de sa vie, celle-ci était vraiment faite pour être racontée à l'écran.

Pour ma part, j'ai vraiment adoré, la vie de Chaplin a quelque chose de fascinant, d'émouvant (la dernière scène et le générique de fin sont vraiment tristes...), et, bien que peut-être tout n'ait été dit sur le personnage, on en sait davantage sur, peut-être, le plus grand comique du Xxe siècle !!
Boubakar
8
Écrit par

Cet utilisateur l'a également ajouté à sa liste Les meilleurs biopics

Créée

le 20 mars 2011

Critique lue 1.4K fois

9 j'aime

1 commentaire

Boubakar

Écrit par

Critique lue 1.4K fois

9
1

D'autres avis sur Chaplin

Chaplin
Citlal
5

Ou comment rater son biopic

N'ayons pas peur des mots : je crois bien être la plus grande fan de Charlie Chaplin. C'est un peu comme mon grand-oncle, dont on m'aurait raconté les frasques depuis ma plus tendre enfance, avec...

le 19 mars 2020

11 j'aime

Chaplin
Maqroll
7

Critique de Chaplin par Maqroll

Un biopic sur la vie d’un personnage aussi important du cinéma ne pouvait être qu’une entreprise très difficile. Richard Attenborough, en quelque sorte spécialiste du genre (Gandhi) est loin d’avoir...

le 7 juil. 2013

10 j'aime

Chaplin
Boubakar
8

Critique de Chaplin par Boubakar

Cette brillante biopic nous montre bien quelle vie a eu Chaplin, ainsi que les tourments qu'il a vécus (la mort de son 1er amour, l'obsession du sénateur Hoover...), mais aussi l'accession à la...

le 20 mars 2011

9 j'aime

1

Du même critique

Massacre à la tronçonneuse
Boubakar
3

On tronçonne tout...

(Près de) cinquante ans après les évènements du premier Massacre à la tronçonneuse, des jeunes influenceurs reviennent dans la petite ville du Texas qui est désormais considérée comme fantôme afin de...

le 18 févr. 2022

44 j'aime

Total recall
Boubakar
7

Arnold Strong.

Longtemps attendues, les mémoires de Arnold Schwarzenegger laissent au bout du compte un sentiment mitigé. Sa vie nous est narrée, de son enfance dans un village modeste en Autriche, en passant par...

le 11 nov. 2012

44 j'aime

3

Dragon Ball Z : Battle of Gods
Boubakar
3

God save Goku.

Ce nouveau film est situé après la victoire contre Majin Buu, et peu avant la naissance de Pan (la précision a son importance), et met en scène le dieu de la destruction, Bils (proche de bière, en...

le 15 sept. 2013

42 j'aime

9