Le moins que l'on puisse dire, c'est que les frères Spierig ont très vite grimpé les échelons. Six ans après leur premier film Undead, petite production écrite, produite, réalisée et montée par les deux frangins (qui assurèrent également les effets visuels), revoici les Australiens avec un budget beaucoup plus confortable et des stars en haut de l'affiche pour un film de vampires finalement assez original...
Avant tout, on peut aisément constater que les metteurs en scène aiment leur projet et, au-delà du simple film d'action vampirique à effets spéciaux, on peut distinguer à travers Daybreakers un univers réaliste dont chaque parcelle est minutieusement mis en place... Habitudes quotidiennes, calendriers et autres gadgets futuristes de l'année 2019 (où se situe l'intrigue) se mêlent donc à un environnement contemporain froid et désolé, une ville souterraine où la population vit monotonement tels des zombies sans âme aucune.
Ainsi, cette histoire de conspiration fantastique et de chasse à l'homme virulente n'est qu'un prétexte pour mettre en valeur cet univers vampirique travaillé et rationnel. Quelques points noirs viennent toutefois ternir l'ambitieux projet avec en premier lieu des interprètes peu convaincus et par conséquent peu convaincants et ce, malgré la prestigieuse présence au générique d'Ethan Hawke, de Willem Dafoe et du trop rare Sam Neill.
Quant au scénario, il commence agréablement bien avant de tourner à la série B classique arrivé à la deuxième moitié du film, enchainant donc quelques scènes d'action certes bien menées mais aux airs de déjà-vu. En somme, sans être révolutionnaire, Daybreakers a le mérite de demeurer bien sympathique, offrant par la même occasion une nouvelle vision du film de vampires.