Remarqués en 2003 grâce à la série B Undead, les frangins Spierig passent à la vitesse supérieure avec Daybreakers, projet ambitieux rendu possible grâce au concours d'acteurs confirmés dont la star Ethan Hawke, toujours partant pour se lancer dans un projet risqué.
Foisonnant et original sur le papier, Daybreakers ne se montre pas toujours à la hauteur des ambitions d'un pitch demandant sûrement des moyens plus colossaux. Passée une ouverture fort séduisante, nous familiarisant avec un monde étrange et intéressant, le scénario tombe rapidement dans la facilité, cumulant les lieux communs et les stéréotypes.
Heureusement, Daybreakers, malgré son manque de moyens et de rigueur scénaristique, se rattrape largement sur le reste. Evitant soigneusement les effets tape à l'oeil, la mise en scène se montre soignée et élégante, participant grandement à une atmosphère froide et crépusculaire, derniers instants d'une humanité vampirisée (au sens propre comme au figuré), ayant bouffé toute ses réserves.
Le casting n'est pas en reste, faisant appel à un trio de comédiens expérimentés et impeccables (Ethan Hawke, qui ne vieillit décidément pas, Sam Neil et Willem Dafoe), même si le film aurait gagné à ralentir le rythme afin d'approfondir ses personnages. Les maquillages sont également soignés et compensent largement deux ou trois ajouts numériques inesthétiques.
Imparfait et ne tenant pas les promesses d'un concept plus que prometteur, Daybreakers est cependant une production foncièrement sympathique et ambitieuse, remplie de bonnes idées, solidement charpentée et délicieusement saignante.