Daybreakers, c'est typiquement le genre de petite série B que j'aurais aimé apprécier plus.
Un film de vampire qui détourne les clichés du genre; où les vampires chassent les humains afin de les élever en batterie pour leur pomper leur sang comme on traie des vaches laitières, et qui ont presque amené l'humanité, et donc leur source principale de nourriture, au bord de l'extinction.
Les corporations aux dents longues n'ont plus d'autres solutions que d’espérer que la science trouvera un solution avant que les vampires chics ne se transforment en vampire de seconde zone hantant les tunnels, prêt à tout pour se procurer du sang. Car on le sait bien, Il ne faut pas espérer que les vampires de la finance et de l'alimentaire essayent de gérer correctement leurs ressources humaines n'est-ce pas?
A la base, un univers plutôt chouette qui nous sert à travers une satire bien mordante de notre réalité vue à travers le prisme déformant d'une série B pleine de mauvais esprit, tout le grotesque de la situation humaine actuelle, ça ne peut qu'être plaisant. Les auteurs arriveraient presque à me faire penser à un bon vieux Carpenter décomplexé.
Il faut ajouter un casting aux petits oignons avec Ethan Hawke en vampire ayant des soucis de conscience, un Sam Neil réjouissant dans le rôle de chef d'entreprise bi-classé prince des ténèbres, et un Willem Dafoe à contre emploi en humain, lui qui avait la gueule pour incarner un suceur de sang sans même faire usage de maquillage.
Malheureusement, la seconde partie du film, s'éloigne de ses prémisses malignes pour nous servir une soupe d'action et de gore pas très subtile et manquant vraiment de mordant.
Un film que je sais difficilement noter car sa première partie mérite à elle seule qu'on le regarde, mais dont la seconde partie s'enfonce dans une si totale facilité d'effet qu'on regrette de ne pas avoir arrêté le film au milieu.
Entre 5 et 6 sur dix, mais un film qui vaut le coup d'être tenté pour les fans de série B. Allez, je vais lui ajouter un petit cœur pour tout ce qui est très bon, et qui manque cruellement à l'ensemble des films de vampire qui sortent depuis trop longtemps des cercueils de l'imagination des scénaristes .