Red fist
Après les gardiens de la galaxie, Marvel, nous refait le coup du Walkman, cette petite touche de nostalgie, pour faire du neuf avec du vieux, ode à la hype du mec cool qui met en pièce ses...
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le 17 févr. 2016
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Temps de lecture estimé : beaucoup trop, mais on s’y marre bien.
Hey, salut, je suis la critique du film Deadpool !
Est-ce que sont des yeux effarés que je vois, est-ce que sont des petits cris aigus de surprise que j’entends ?
Je n’en sais rien, je ne suis que du texte que vous lisez sur un écran !
Mais je sais que je suis une critique. Tout comme Deadpool sait qu’il est un personnage de fiction.
Faisant partie de la lourde valise de personnages mutants récupérée par la Fox, le personnage avait déjà eu sa version en film bien piteuse dans X-Men Origins: Wolverine en 2009, un beau ratage.
(Vous le dites si je vous gonfle avec l’historique ? Vous n'êtes peut-être pas du genre à apprécier apprendre ? )
Je fais vite.
(Nan, même pas vrai)
Mais grâce au soutien de gens très biens et à la popularité de Deadpool de plus en plus croissante (il a droit à son propre jeu vidéo en 2013, la chance ! Et même à des comics parfois sacrément biens (ho, des liens, coucou) ! ), le projet de faire un film qui laverait cet affront de 2009 arrive à se concrétiser. Ryan Reynolds, très impliqué, reprend le masque. Le scénario est signé des noms de Paul Wernick et Rhett Reeves, à qui on doit celui de Bienvenue à Zombieland. L’inconnu Tim Miller est à la réalisation.
Ce n’est peut-être pas une dream-team, ils n’ont peut-être pas (encore) une grande aura et sont parfois trop injustement moqués (pauvre Ryou Reynoldsou). Le budget est léger, bien loin de ceux des autres films X-Men. Mais ils ont la niaque ! Ça va chier !
Pardon, je m’excite.
Mais quand même. Quand on ne peut que constater la déconfiture des autres films de super-héros de la Fox, Deadpool arrive comme un petit diable, il charcute, il jure et repart. Le film est un petit doigt d’honneur qui ne manque pas de mordant, ce qui est assez saugrenu pour un doigt, certes.
Puisqu’on repart de zéro, il faut bien raconter l’histoire de Wade Wilson, mercenaire à la grande gueule, moralement ambigu (mais grand prince quand même) et qui s’est trouvé une chouette nana, Vanessa, prostituée sulfureuse. Ça ne pouvait que bien matcher entre eux. Mais bon, le cancer, il est méchant, il arrive comme une MST et ruine l’ambiance.
La solution, c’est d’aller au fond du trou, l’endroit du dernier espoir, un laboratoire clandestin pas très jojo. Évidemment, ça ne se passe pas bien, la bouffe est dégueulasse, l’accueil manque de petites attentions et Wade se retrouve défiguré. Guéri, mais moche, avec un super-pouvoir de guérison qui guérit tout sauf des problèmes de peau et de coeur, parce que Wade il a un peu perdu Vanessa dans l'affaire. Alors il n’est pas content, il veut s’en prendre au méchant laborantin Ajax, il se fait un petit costume et il se lance dans la boucherie.
(C’est bon, c’est fini avec le scénario ? Est-ce qu’il y a vraiment des gens qui lisent ces paragraphes de peur de ne rien comprendre ?)
Toute cette belle origin-story (comme disent les américains et tous les critiquards qui ne veulent pas s’embêter à chercher un terme en français) est intercalé au sein du film, pour qu’on comprenne bien que le pauvre Deadpool cherche à se venger pour de bonnes raisons.
Ce n’est évidemment pas de la grande littérature, on retrouve quand même des grandes lignes un peu clichées et caricaturales déjà vues ailleurs (j’appuie bien le propos hein, pour que vous compreniez !). Les petits tourments psychologiques de Deadpool sont passagers, et heureusement. Francis/Ajax le grand méchant, savant glaçant et chef de gang, et autres lignes annexes sur son CV, n’a pas une très grande personnalité, il est méchant, et puis c’est tout. Pour les premiers pas de l’anti-héros, la menace n’a pas un grand éclat.
Mais on s’en fiche un peu. Les petits tourments psychologiques de Deadpool sont passagers, et heureusement (oui, je recycle des phrases, vous ne serez que 45 à m’avoir lue au 30 février 2021 de toute façon). Déjà, il y a de l’action, ha ça. Ça cogne, ça tranche, ça tire. Le petit résumé du bon mercenaire. Les séquences plus chargées en vitamine C (comme coke) sont énergiques sans que la lisibilité ne soit trop pénible. Le sang gicle en bonne quantité, et les membres d’un corps se démembrent assez facilement.
Mais, surtout, il y a de l’humour. Et ce ne sera pas dans le subtil, dans la demi-mesure ou dans la finesse du jeu de mots. Deadpool a un humour de sale gosse. Il n’hésite pas à aller loin dans le mauvais goût et dans la provocation, il y a même du sexe, à deux, aux thèmes des fêtes américaines, ou tout seul (sexy licorne !). On y voit d’ailleurs des seins, houuu attention aux petits prudes.
Les références que fait le film sont nombreuses, mais les plus évidentes sont aussi les plus savoureuses (ho, ça rime). Cela commence fort, avec un générique “honnête” qui s’en prend avec ironie aux membres de l’équipe. Mais on y trouvera d’autres clins de yeux notamment au Deadpool de 2009 mais aussi à d’autres films honteux de Ryan Reynolds, Green Lantern en tête. D’ailleurs dans le 2 il leur règle leur compte.
(Mince, j’ai spolié le 2 alors même qu’on ne sait pas encore dans cette critique qu’il y a une suite, mais elle est moins bien)
(Vilaine critique, hou que je suis vilaine !)
Fidèle au personnage, Deadpool n’hésite pas à passer outre le 4ième mur, s’adressant au spectateur, le prenant à partie. Les commentaires sont nombreux, se moquant du budget du film ou de la franchise X-Men. Deux mutants de la petite école X sont de la partie, et pas un de plus, dont une créature en effets spéciaux et une petite nouvelle, c’est moins cher, hey.
Le film reprend d’ailleurs l’équipe de la série Deadpool de 1997 par Joe Kelly (disponible dans toutes les bonnes crémeries dignes de ce nom !), avec la Fouine et Al, mais ces “alliés” ne sont guère plus distingués que Deadpool. Joués par… Nan, on s’en fiche, mais ils sont bons. Même Ryan Reynolds l’est, il joue sur plusieurs registres dans ce film, du plus sérieux au plus déjanté, pourquoi n’a-t’il pas eu un Oscar pour l’effort fait (mince, on avait dit pas de méchanceté sur Ryou) ?
(Et bien moi je lui donne l’Oscar de mon coeur, na)
Deadpool le film a dû faire avec le budget qui lui a été offert. Malgré une esthétique un peu trop téléfilm d’action (ho ça c’est pas vraiment un compliment), avec ses décors urbains d’autoroute ou de laboratoire probablement piqué à un autre film, il arrive un peu plus à épater la pupille dans sa conclusion, tandis que d’autres intérieurs se révèlent un peu plus poisseux. Mais si la pellicule utilise le filtre grisâtre de bien des productions numériques, la conséquence, probablement pas involontaire, c’est la mise en avant du costume rouge et noir de Deadpool, qui rend admirablement bien à l’écran.
Et le saviez-vous ? C’est lui le héros !
(Allez, c’est l’heure de la conclusion, on a bien papoté mais vous avez une vie, contrairement à moi)
Deadpool est bien le film coup de poing qu’il fallait. Produit dans les clous, mais pourtant sacrément salé. Il y inclut un peu de drame psychologique et une histoire amoureuse, de quoi faire flipper sa race, et pourtant mélange tout à sa sauce, le mâche pour mieux le recracher avec le sourire. L’esprit est mauvais garçon, avec une impertinence encore rare dans le milieu des bonhommes et des nanas en collant.
(N’oubliez pas de m'aimer, j'aime qu'on m'aime (quelle belle allitération...(ho une parenthèse dans une parenthèse, c’est Inception là-dedans ! )) et de me suivre sur Twitter et le Minitel ! Vive Google et mort aux droits d’auteurs (des autres) !)
(Nan, je déconne)
(C’est le moment de se quitter, allez, pschitt, du balai !)
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Créée
le 5 déc. 2020
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