En l'an 2000, alors que le phénomène Scream continue de faire des émules, un petit film fantastique sorti de nulle part tire son épingle du lot. Réalisé par un des scénaristes les plus inventifs de la série "X-Files", mettant en scène de jeunes adolescents vus dans quelques teen-movies (Devon Sawa, Sean William Scott, Ali Larter...), Destination Finale surprend son monde en proposant un scénario des plus originaux. Car loin des tueurs masqués, des fantômes et des démons, le film de James Wong est une perle rare du cinéma de genre mettant en scène le plus improbable des meurtriers : la Mort elle-même.
Oubliez la représentation de la Faucheuse encapuchonnée, la Mort est ici invisible, impalpable, inexistante aux yeux du monde mais pourtant bien réelle et surtout très revancharde. Elle ne tue ses victimes que parce qu'ils ont déjoué son plan et ne les élimine qu'à travers des accidents. Les meurtres sont ainsi logiques, recherchés et terriblement jouissifs, le tout étant bien appuyé par des effets spéciaux réussis et de l'hémoglobine jaillissante. Pas toujours convaincants, les jeunes interprètes assurent néanmoins le show, bien épaulés par une mise en scène efficace et des effets spéciaux de qualité.
Le réalisateur James Wong signe donc pour sa première réalisation un film d'horreur peu commun, mis en scène avec panache, servant un scénario malin peuplé d'évènements tous plus inattendus les uns que les autres, certes parfois poussifs mais bien plus imaginatifs que les récents slashers qu'on a pu découvrir à la fin de la décennie. Début d'une franchise hélas inégale, Destination Finale est donc devenu désormais un film culte pour toute une jeune génération, un film d'horreur frais et original, dont le scénario ne peut être ni repris ni égalé.