Bien avant le surréaliste La Montagne Sacrée (1973), Alejandro Jodorowsky faisait déjà parler de lui lorsqu’il réalisa le western psychédélique El Topo (1970). Une œuvre se déroulant sous la forme d’un diptyque, avec au départ, l’arrivée de El Topo d’un village complètement décimé par des mercenaires. Du sang et des tripes jonchent le sol, il décide de venger la mort de ces pauvres hommes, femmes et enfants.
Ayant accompli sa tâche, il s’en va au bras de la femme du colonel et confit son fils aux moines qu’il venait de sauver.
Sa prochaine mission est de tuer les autres invisibles du désert, une tâche lourde de conséquences.
La seconde partie du film est totalement différente puisque l’on quitte le désert aride pour un petit village paumé au pied d’une montagne. El Topo vient de mourir et c’est son fils qui nous apparaît au côté d’une naine. A eux deux, ils vont devoir aussi rendre des comptes et accomplir des actes.
Bref, vous l’aurez compris, le scénario est toujours aussi loufoque, voir dingue, tout comme l’était son film suivant !
Bien plus violent et « saignant », cette œuvre surréaliste et underground vaut le coup d’œil pour son côté audacieux et inventif, réfléchit et contemplatif, méditatif et éloquent.
Jodorowsky nous en met plein la vue, au bout de deux heures, on ne sait trop quoi penser, tant le film en lui-même est complètement hors norme. Un chef d’œuvre particulier et expérimental à voir au moins une fois dans sa vie, tout comme son film suivant !
(critique rédigée en 2008)
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